La gestion privée du stationnement passée au crible
« 20 Minutes » fait le point un mois après le lancement de la réforme du stationnement à Nice
«Je sors ma machine moins souvent. A part pour les Italiens. Eux, ce sont toujours des mauvais payeurs. » Casquette vissée sur la tête, chasuble bleue sur les épaules, une agent de la société Moovia passe en revue les voitures stationnées rue de Paris, près de l’avenue Jean-Médecin. « Et j’édite un peu moins de Forfaits de post-stationnement (FPS) qu’au tout début », dit-elle. Un mois après le lancement de la réforme du stationnement à Nice et l’arrivée de ce remplaçant du bon vieux PV, l’entreprise qui gère désormais le contrôle des 8 500 places pour le compte de la ville constate « davantage de paiements spontanés et de recours aux abonnements [lire l’encadré] ».
« Un retour à la règle »
« Nous avons démarré à 1500 FPS par jour. Depuis un peu moins d’une semaine, le chiffre stagne autour de 1 000 tickets quotidiens », relève Yann Bauchet, le responsable niçois de Moovia qui déploie quinze agents assermentés dans les zones payantes. Et qui ont fait pleuvoir les amendes (300 PV étaient dressés chaque jour avant la réforme), jusqu’à faire rentrer les Niçois dans le rang ? « Ils sont partout, tout le temps, ironise Bruno, devant un horodateur. J’ai eu droit à deux FPS en moins de 24 h. Ça m’a vacciné. » « Pendant trop longtemps, l’idée était que ça ne coûtait rien de se garer était là. Seulement 10 % des automobilistes payaient », relève Gaël Nofri, le conseiller municipal délégué au stationnement. Avant de seriner : « C’était l’anarchie. Le nouveau dispositif a été imaginé pour arriver à un retour à la règle et pas pour faire rentrer des recettes. » Selon l’élu, les fameux FPS (16€ toutes les 2 h 15 si le coût de la place n’a pas été réglé, versés, conformément à la loi, à la métropole pour des projets liés aux trans- ports) ne couvriraient pas l’instauration d’un forfait de 30 min gratuites (dont 300 000 tickets ont été distribués en un mois) et la création de nouveaux tarifs résidents. Une autre étape attend encore les Niçois avec l’arrivée, courant avril, de nouveaux horodateurs. Il sera alors impossible de rester à la même place plus de 2 h 15.