Le Rocher a son Trophée
La Turbie est l’une des quatre communes limitrophes de la principauté de Monaco
Entre La Turbie et Monaco, c’est une longue histoire... Parfois tumultueuse. Mais les tensions, totalement passées, ont laissé place depuis longtemps à des liens forts. La principauté est le principal bassin d’emploi du village. « 60 % des habitants actifs de la commune vont travailler à Monaco, indique JeanJacques Raffaele, maire de La Turbie. Après les Monégasques et les résidents de Monaco, les Turbiasques, comme les habitants des villes limitrophes, sont prioritaires au niveau des emplois. » La mairie entretient un lien très étroit avec le prince et ses services, qui participent à toutes les réunions touchant au territoire.
« Pas de frontière »
Le Rocher étant très limité en terres, il a besoin de celles de La Turbie. L’AS Monaco y loue son centre d’entraînement, dans une carrière aménagée. « La principauté a acheté récemment le fort de la Tête de Chien, qui offre une vue magnifique sur Monaco. Il y a des bureaux, c’est très intéressant pour eux, qui manquent tellement de place », précise-t-on à la mairie. Des opérations financières particulièrement intéressantes pour la commune. Si les Turbiasques se rendent à Monaco pour le travail, « les Monégasques eux, viennent à La Turbie le week-end pour se balader et manger dans nos restaurants de qualité », indique Jean- Philippe Gispalou, membre de l’association Irahta, valorisation et protection du patrimoine archéologique de La Turbie et de ses anciens territoires.
« Sur les 660 résidences secondaires que compte la ville, je dirais qu’environ une bonne moitié appartient à des Monégasques », estime le maire. Monaco et la Turbie, ce sont aussi des liens d’amitié. Pour faire honneur à la principauté, la mairie a par exemple baptisé une avenue Prince Albert Ier et un cours prince Rainier III. « On a une culture commune. La plupart des Turbiasques ont de la famille monégasque, observe Jean-Philippe Gispalou. Pour les gens ici, La Turbie et Monaco, c’est la même chose, il n’y a pas de frontière. » ■