« Mimi », reine du kettlebell
Michèle Wauquier a été dix fois championne du monde
Michèle Wauquier n’est « pas à l’aise avec la médiatisation ». Si cette habitante de la Trinité n’est pas habituée à voir ses propos et ses photos dans les journaux, c’est qu’elle pratique un sport très confidentiel, qui reste souvent enfermé dans les salles de fitness et de crossfit : le kettlebell, ce poids de 10 à 12 kg inventé par les forces spéciales russes, à mi-chemin entre la bouilloire et la cloche, qu’il faut porter à bout de bras. A 71 ans, elle ne s’est pas contentée de s’inscrire à la salle. « Mimi » est championne du monde de kettlebell, à dix reprises.
« Entretien du corps »
La septuagénaire a commencé à porter et lever des kettlebells il y a dix ans : « En 2009, on m’a posé une prothèse de hanche. Je ne pouvais plus courir et sauter comme je voulais, se souvient cette assistante sociale à la retraite. J’ai fait ma rééducation assise avec une kettlebell. Et je n’avais pas mal. » Sans douleurs, « Mimi » répète inlassablement les mêmes gestes qui s’apparentent au port d’un pack d’eau ou à l’élévation d’un objet lourd sur une étagère en hauteur. Des actions de la vie quotidienne. « Ce sont des mouvements fonctionnels, pointe-t-elle. Il faut être gainée pour y arriver. C’est un défi de tous les jours d’entretien du corps. » A force d’entraînement, Michèle a multiplié les compétitions. Et est devenue championne du monde dix fois. Un titre qu’elle tente de conserver. Mais avant, elle passera par les sélections nationales et européennes. Ce sera dans quinze jours, pour le championnat de France, en mai pour l’Europe et en fin d’année pour le titre mondial. ■