« 20 Minutes » a observé avec les supporters le dernier entraînement de l’OM, avant le choc européen face à Salzbourg
Des fans ont observé, de loin et sans grands enseignements, l’entraînement de l’OM avant le choc face à Salzbourg (21 h 05)
« On observe, on n’espionne pas. » Toute la subtilité de la chose est résumée par Thierry*. Depuis un « spot » idéal pour suivre, de loin, les entraînements à huis clos de l’OM, ce quinquagénaire rigolard a l’oeil. Comme mercredi, lors du dernier entraînement avant la demi-finale aller de Ligue Europa contre Salzbourg (21 h 05), dont seule les premières minutes sont ouvertes à la presse.
Pas le coin des infos
Depuis cette colline du 12e arrondissement de Marseille, une bouche à incendie, petit promontoire rouge, est squattée par Mohamed et Kévin, 17 ans. Le premier est abonné chez les Fanatics, dans le virage nord, l’autre fanatique tout court du club de sa ville. « On vient de temps en temps, on fait des petites photos, on regarde un peu la mise en place… », assurent-ils. Les deux minots libèrent l’endroit. Effectivement, la vue est bonne. On y voit les joueurs en pleine opposition, on entend les consignes, on sent la tension des gros matchs. On voit aussi, les yeux dans les yeux, le cerbère de la sécurité qui nous fait face. « Si tu ne sors pas un gros appareil photo, si tu restes discret, t’es pas emmerdé », reprend Thierry. A vrai dire, on se demande pourquoi. Les informations glanées depuis ce spot n’ont pas une grande valeur. « Boubacar Kamara [de retour de blessure] a l’air en forme », constate un supporter. Quelques heures plus tard, le défenseur est annoncé forfait pour le match contre Salzbourg. Mais espionner les entraînements, c’est une petite filouterie marseillaise. « On est entre nous, ici, sourit Thierry. Les Parisiens ne connaissent pas cet endroit. »
Du côté de La Commanderie, une poignée de fans font le pied de grue. « Tout est cloisonné », déplore Anthony, forcé de suivre sur Facebook l’entraînement, qui se déroule à... 100 m de là. « Tant pis, on rentre », soupirent Foued et Ali, supporters de l’OM qui vivent dans l’Essonne. Ils rentrent… au local des South Winners. « On a passé l’après-midi làbas à les aider pour le tifo, raconte Ali. Pour des Parisiens, on a été super bien accueilli… ».
*Certains prénoms ont été changés.