20 Minutes (Nice)

Les conseils d’un jury dans le choix d’une bonne huile d’olive

Le jury du 12e concours de produits oléicoles donne ses astuces

- Mathilde Frénois

L’intensité des arômes, l’onctuosité, l’amertume et l’ardence. Ce sont les critères des juges du 12e concours des produits oléicoles pour déterminer la meilleure huile d’olive de Nice. Mais une fois enfermée dans une bouteille en verre, exposée dans un rayon du supermarch­é, comment bien choisir son huile d’olive ? Le jury donne ses conseils pour décrypter les étiquettes et les mots techniques.

Miser sur l’origine française. Sur les étagères des grandes surfaces, des produits d’origine italienne, espagnole, tunisienne. « Il vaut mieux

« L’olive de Nice a des arômes d’amande et d’artichaut. » Jean-Philippe Frère, oléiculteu­r du Rouret

miser sur des olives “produites en France” et “triturées (c’est-à-dire moulinées) en France”, estime Laurence Lessatini, présidente du syndicat interprofe­ssionnel des olives de Nice. Puisqu’il faut compter entre 20 et 25 € par litre, on est obligés de se différenci­er via les AOP. »

Repérer l’extraction à froid. C’est un mot un brin barbare écrit en petit sur les étiquettes. Il est pourtant essentiel dans le choix de son huile. « L’extraction à froid assure que l’huile a été pressée à une températur­e inférieure à 27 °C, pointe Laurence Lessatini. Cette technique prend plus de temps de fabricatio­n, mais elle assure que les arômes ne se sont pas envolés. » L’extraction à froid est l’un des critères pour que l’huile soit qualifiée « extra vierge ». Un gage de qualité.

Ne pas foncer sur le bio. Le logo AB et sa petite feuille verte, une valeur sûre ? Pas forcément, selon la présidente du syndicat. « Le bio n’in- fluence pas sur le goût, pointe-t-elle. Ce n’est qu’une méthode différente de faire les cultures et de récolter. »

Faire confiance à son palais. Il existe autant d’huiles que d’olives. Plus ou moins amères, plus ou moins acides, plus ou moins onctueuses… Il faut tester pour choisir une huile à son goût. Et ce sera peut- être celle pressée avec les olives de Nice. « Elle a des arômes d’amande, d’artichaut, de genêt. Il y a un équilibre entre l’amertume et l’ardence. Et elle n’est pas agressive en bouche, explique l’oléiculteu­r du Rouret Jean-Philippe Frère. On peut l’utiliser avec des crudités, des viandes, des poissons. » Et même des desserts. Pour assaisonne­r des fraises ou des oranges.

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L’huile, l’olive de table et la pâte d’olive étaient jugées mercredi à Nice.
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