Le stupéfiant Rafael Marquez
Lors des rares entraînements du Mexique ouverts à la presse, les photographes ont remarqué un détail pas si anodin que ça : Rafael Marquez, qui affronte le Brésil ce lundi en 8e, porte le même maillot Adidas que ses coéquipiers, mais aucun des trois sponsors (Coca-Cola, Movistar et Citibanamex) de la sélection n’y figure. C’est la conséquence des ennuis de Marquez avec la justice américaine, qui l’accuse, dans les grandes lignes, d’avoir servi de prête-nom pour dissimuler et blanchir les revenus d’un certain Raul Flores Hernandez, baron de la drogue lié au cartel de Sinaloa.
« Seulement le critère sportif »
On se demande, alors, pourquoi le Mexique a convoqué ce joueur, si ce n’est pour lui accorder le plaisir de jouer un cinquième Mondial d’affilée. «Au Mexique, on n’a pas eu tant de grands joueurs que ça. Il y a Hugo Sanchez et derrière, c’est lui, » assure Santiago Alvaro, suiveur de la sélection pour Esto. Sur le terrain, Marquez bénéficie d’une relation privilégiée avec Juan Carlos Osorio. « On s’est seulement référé au critère sportif pour prendre la décision de le mettre dans la liste, explique le sélectionneur. Il a participé au premier match de manière positive, et, hors du terrain, il apporte beaucoup au groupe.» Certains l’accusent même d’apporter un peu trop, dans le sens où il serait le coach bis. Ses coéquipiers ont, eux, une admiration sans faille pour lui. Guardado, l’un des plus expérimentés, avouait être encore «intimidé» par la présence du «patron», comme on le surnomme dans le groupe.