Propreté
Le « bateau lessiveur de galets » s’active sur les plages
Les derniers fêtards viennent à peine de quitter la plage. Et les baigneurs les plus matinaux ne sont pas encore arrivés. Il est 5 h 30, le service de la Propreté de Nice s’éveille. Le « premier bateau lessiveur de galets » longe déjà la côte. « C’est un bateau unique en France, insiste Laurent Calatayud, directeur de la Propreté. Il est adapté pour Nice en fonction de ses galets et de son enrochement. » Grâce à un fort débit en eau de mer projeté sur les galets, la machine lessive. Elle efface les stigmates des fêtes et du tourisme.
L’autre fléau, les goélands
Si à l’aube la plage est vide de Niçois et touristes, elle est pleine de déchets. Avant que le bateau-lessiveuse ne nettoie en profondeur les galets, un ballet millimétré se met en place. Une cinquantaine d’agents ratisse les 6 km de littoral. Les corbeilles sont vidées. Viennent ensuite le ramassage à la main des détritus, la karchérisation des escaliers et le lavage des douches.« Nice est une ville touristique. Il est difficile d’interdire l’accès des plages la nuit. Les gens laissent leurs bouteilles, leurs canettes, énumère Pierre-Paul Leonelli, adjoint à la Propreté. Il existe un comportement incivique qui est permanent. » Chaque année, la ville consacre un budget de 100 000 € au nettoyage des plages. Une somme qui a permis de ramasser, en 2017, 157 t de déchets. « En période estivale, on peut en récolter jusqu’à 4 t », pointe Laurent Calatayud. Pourtant, 400 corbeilles ont été installées sur la prom et sa plage. « Malgré les quatre collectes par jour, les poubelles sont vite saturées, dit-il. La faute à la vente à emporter. Les gens jettent les cartons de pizza sans le plier par exemple. » L’autre fléau, ce sont les goélands qui déchiquettent les sacs et étalent les déchets.
Il est 7 h sur les galets de la prom. Les déchets ont disparu. Comme si les fêtes et les incivilités n’avaient jamais eu lieu. « Il faudra recommencer demain, se désole déjà Laurent Calatayud. C’est un éternel recommencement. »