20 Minutes (Nice)

Propreté

Le « bateau lessiveur de galets » s’active sur les plages

- Mathilde Frénois

Les derniers fêtards viennent à peine de quitter la plage. Et les baigneurs les plus matinaux ne sont pas encore arrivés. Il est 5 h 30, le service de la Propreté de Nice s’éveille. Le « premier bateau lessiveur de galets » longe déjà la côte. « C’est un bateau unique en France, insiste Laurent Calatayud, directeur de la Propreté. Il est adapté pour Nice en fonction de ses galets et de son enrochemen­t. » Grâce à un fort débit en eau de mer projeté sur les galets, la machine lessive. Elle efface les stigmates des fêtes et du tourisme.

L’autre fléau, les goélands

Si à l’aube la plage est vide de Niçois et touristes, elle est pleine de déchets. Avant que le bateau-lessiveuse ne nettoie en profondeur les galets, un ballet millimétré se met en place. Une cinquantai­ne d’agents ratisse les 6 km de littoral. Les corbeilles sont vidées. Viennent ensuite le ramassage à la main des détritus, la karchérisa­tion des escaliers et le lavage des douches.« Nice est une ville touristiqu­e. Il est difficile d’interdire l’accès des plages la nuit. Les gens laissent leurs bouteilles, leurs canettes, énumère Pierre-Paul Leonelli, adjoint à la Propreté. Il existe un comporteme­nt incivique qui est permanent. » Chaque année, la ville consacre un budget de 100 000 € au nettoyage des plages. Une somme qui a permis de ramasser, en 2017, 157 t de déchets. « En période estivale, on peut en récolter jusqu’à 4 t », pointe Laurent Calatayud. Pourtant, 400 corbeilles ont été installées sur la prom et sa plage. « Malgré les quatre collectes par jour, les poubelles sont vite saturées, dit-il. La faute à la vente à emporter. Les gens jettent les cartons de pizza sans le plier par exemple. » L’autre fléau, ce sont les goélands qui déchiquett­ent les sacs et étalent les déchets.

Il est 7 h sur les galets de la prom. Les déchets ont disparu. Comme si les fêtes et les incivilité­s n’avaient jamais eu lieu. « Il faudra recommence­r demain, se désole déjà Laurent Calatayud. C’est un éternel recommence­ment. »

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Au large de la promenade, mardi.

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