Les taxis, Uber et contre tous
Des chauffeurs réclament l’annulation de l’expérimentation lancée entre le réseau Lignes d’Azur et Uber sur la ville de Nice
Ils ont fait vrombir leurs moteurs dans les rues de Nice. Puis entendre leurs voix dans les bureaux de la mairie. Si les chauffeurs de taxis ont manifesté jeudi, c’est qu’ils s’opposent à un accord passé entre la régie Lignes d’Azur et Uber. Une expérimentation prévoit de faire bénéficier aux abonnés annuels du réseau de transport en commun, des trajets à 6€ sur les itinéraires de bus non assurés en soirée. « Rien n’est réglé, râle le président des taxis niçois Christophe Charpentier à la sortie d’une réunion en mairie suite au blocage. Nous voulons la suppression de cet accord. »
Une nouvelle appli des taxis
Une solution qui ne semble pas être envisagée par le maire LR de Nice, Christian Estrosi. « Je comprends les craintes des taxis. Voilà pourquoi je leur propose d’intégrer l’expérimentation. Le dispositif, s’il est maintenu, devra faire l’objet d’un appel d’offres, affirme-t-il. Je souhaite qu’ils aient une plateforme plus efficace. » C’est justement une appli « pour la population locale et les touristes » que lanceront les taxi-drivers lundi. « C’est un outil indispensable pour arriver plus vite vers le client. Il attendra moins et le chauffeur fera moins de kilomètres. On va être plus efficaces qu’Uber », estime Hervé Melkonian, responsable d’Allo taxi niçois, qui organise la distribution des courses. L’application, nommée Taxi Côte d’Azur, pourra également être utilisée à Cannes, Monaco et Antibes. Côté prix, les taxis rivaliseront-ils avec la nouvelle offre à 6€ d’Uber ? « On travaille sur une solution, dit Hervé Melkonian. On a fait une contre-proposition plus large. Actuellement, la solution prévue ne vaut que pour la ligne 1 du tram. Nous voulons étendre à la ligne 2, aux collines, à Magnan, à Lingostière. » Responsables municipaux et chauffeurs doivent se rencontrer à nouveau lundi.