Lever de rideau sur le théâtre de Nice
Le TNN se dévoile pour la première fois dans le cadre des Journées du patrimoine
Depuis la promenade du Paillon, ses facettes de marbre clair renvoient la lumière du soleil. Posé comme un roc dans la continuité de cette coulée verte, le Théâtre national de Nice (TNN) va dévoiler ses coulisses au public ce week-end. Pour la première fois, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine (lire p.7). Et comme la vingtaine de places disponibles a été prise d’assaut, 20 Minutes
« On a juste fait changer quelques sièges » François Bolonne, régisseur principal
s’est invité en avant-première, pour raconter aux absents, un petit bout de l’histoire du lieu.
François Bolonne (en photo, en haut à gauche) fait les présentations. Le régisseur principal de scène fait presque partie du décor. Il est au TNN depuis quarante ans, déjà là quand l’ex-CDN (centre dramatique national) s’abritait dans d’autres murs.
« On avait un bâtiment temporaire recouvert de tôle. Il y faisait froid en hiver et très chaud en été, explique-t-il. Puis l’idée est venue de créer une promenade des arts où le théâtre serait réuni avec le musée d’art moderne. » Inauguré en décembre 1989, le TNN affiche la couleur (rouge) dans une salle Pierre-Brasseur, à l’italienne.
Les dessous de la scène
Les places du parterre sont surmontées par quatre balcons, que les visiteurs pourront observer depuis la scène. « Tout est encore d’époque, s’amuse le régisseur. On a juste fait changer quelques sièges. » Juste
en dessous, autre arrêt de la visite, que sera menée par un guide-comédien, les dessous de scène. C’est là que certains « trucs » des pièces de théâtre se jouent, à coups de trappes et d’escaliers. Dans cet octogone, dessiné par les architectes Henri Vidal et Yves Bayard, l’espace est quand même compté. « Les décors sont entreposés dans des hangars à l’ouest de Nice », précise François Bolonne.
Mais la mémoire des lieux est ailleurs. Peut-être dans la liste impressionnante des comédiens que ses planches ont vu défiler : Jeanne Moreau, Gérard Depardieu ou encore Fabrice Lucchini. Et l’histoire va se poursuivre, cette saison encore*, avec entre autres Isabella Rosselini ou Isabelle Adjani.