« Nous allons continuer à ouvrir de nouvelles routes »
Le directeur d’EasyJet en France François Bacchetta vise les 5 millions de passagers à Nice
La compagnie orange, en croissance constante à Nice, a célébré mercredi l’arrivée d’un cinquième avion basé sur la plateforme azuréenne, avec l’ouverture d’une ligne vers Tenerife.
Quel est l’impact pour l’aéroport ?
Ce nouvel A 320, c’est une quarantaine d’emplois en plus basés à Nice (EasyJet emploie 200 CDI sur l’aéroport). Cet appareil va accompagner notre croissance sur place. Pour 2018, grâce à lui et à l’ouverture de huit nouvelles destinations, nous tablons sur une augmentation de 9 %, pour atteindre 4,8 millions de passagers.
Vous creusez l’écart avec Air France...
Nice est le deuxième aéroport de France pour EasyJet. Nous sommes devant [en matière de part de marché : 29 % pour EasyJet, 22 % pour Air France] depuis 2014 car nous n’arrêtons pas d’ouvrir des lignes. Nous améliorons la connectivité européenne du territoire. Et ça va continuer en 2019 avec l’annonce de nouvelles routes et une croissance autour des 6 %, pour un volume de passagers qui devrait dépasser les 5 millions.
L’annonce de plusieurs projets d’extension de l’aéroport de Nice (12 000 m2 supplémentaires d’ici à 2023 pour faire passer la capacité de 14 à 18 millions de passagers) vous est donc clairement destinée ?
L’aéroport ne sert pas qu’une seule compagnie. Mais une plateforme se doit de construire de nouvelles capacités lorsque celles-ci arrivent à saturation, ce n’est pas l’inverse. L’investissement programmé est raisonné. Il y a trois ans, Nice accueillait 10 millions de passagers, aujourd’hui, nous en sommes déjà à 13 millions.
Comment expliquez-vous les retards sur vos vols, très nombreux cet été ?
Il y a eu un cumul de problèmes. EasyJet à Nice, c’est 45 vols par jour. Le ciel est de plus en plus saturé. Le contrôle aérien génère des retards parce qu’il doit réguler le trafic. Puis, les grèves du contrôle aérien du centre d’Aix-en-Provence ont provoqué un impact disproportionné.
Propos recueillis par Fabien Binacchi