20 Minutes (Nice)

Courtois, disert, mais pas précis

- Vincent Vantighem

Voici ce qu’il y a à retenir de l’audition d’Alexandre Benalla, mercredi, devant la commission des lois du Sénat.

Il est incapable de dire comment il a été recruté à l’Elysée.

Interdits de poser des questions sur le terrain judiciaire en raison de l’enquête en cours, les sénateurs ont surtout tenté d’en savoir plus sur les fonctions qu’occupait Alexandre Benalla à l’Elysée. Courtois, disert, l’ex-chargé de mission n’a pas, pour autant, été très précis à ce sujet. Illustrati­on lorsqu’il a été interrogé sur son recrutemen­t auprès d’Emmanuel Macron, une fois celui-ci élu : « J’ai monté un étage avec l’ascenseur social le 17 mai. On m’a confié de nouvelles fonctions (…). Mais, moi-même, je ne sais pas qui a décidé de quoi pour moi. On m’a fléché. » Un peu plus tard, il a tout de même indiqué avoir passé trois entretiens.

Il n’était pas le garde du corps d’Emmanuel Macron.

« Je suis au regret de vous dire que je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron et je ne l’ai jamais été », a-t-il indiqué. Se définissan­t comme une interface, il a expliqué qu’il était proche de lui pour pouvoir lui délivrer des « messages ».

Il partait travailler avec son arme à la ceinture.

Alexandre Benalla a fini par reconnaîtr­e qu’il partait travailler et revenait chez lui, tous les jours, avec son arme à la ceinture. Et qu’il l’emportait sur certains déplacemen­ts du chef de l’Etat. « On passe dans les médias. Vous êtes exposé quand vous habitez au même endroit depuis huit ans. » L’audition n’a pas permis de savoir pourquoi la préfecture de police lui a accordé ce permis de port d’arme alors qu’il en avait besoin pour « des raisons personnell­es ».

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