Les usagers en demandent plus sur le plan vélo
A Nice, un budget va être alloué aux bicyclettes mais les usagers en demandent plus
« Peut beaucoup mieux faire ». C’est, en substance, l’analyse du collectif Nice à vélo après les annonces de la mairie pour faire avancer la petite reine. Arrivée loin derrière dans de récents classements mettant à l’honneur les villes vélo-friendly, la capitale azuréenne va notamment ajouter 6 km de pistes cyclables le long de la ligne 2 du tramway, rues Joffre, Pastorelli, hôtel des Postes, Liberté et Buffa. En lieu et place des couloirs de bus. « Dès 2019, le nombre de leurs passages sera divisé par trois », libérant ainsi ces espaces, a annoncé le maire Christian Estrosi.
Parkings et trottinettes
D’autres pistes, du nord au sud, à l’est de l’avenue Jean-Médecin, vont être renforcées et sécurisées. Des parkings à vélo, comme à la gare Thiers, vont aussi être installés. Et, d’ici à la fin de l’année, des scooters, des vélos et des trottinettes électriques viendront s’ajouter au service Vélo bleu. Un budget annuel de 500000 € minimum sera consacré dès 2019 au développement du deux-roues propre. « On part de tellement loin que 500 000 € ça paraît presque anodin », peste-t-on du côté du collectif Nice à vélo. Pire, « ça n’est pas en rajoutant des pistes sur les voies de bus que l’on oeuvre pour le vélo », s’agace Hervé Andres. Selon ce membre actif, « c’est assez paradoxal de prendre sur des transports en commun ce qui devrait être pris sur la voiture. » Pour Xavier Garcia, premier secrétaire du PS 06, il faudrait « faire beaucoup plus » pour rattraper le retard et une ville comme Strasbourg, où le vélo représente plus de 15 % des déplacements (contre 2 % pour Nice). Dans le plan de la ville, « l’axe Nord-Sud qui est l’un des gros points noirs n’est pas traité au-delà de la gare Thiers et l’Est est totalement négligé », pointe le responsable.