Les exploitants face à la multiplication des vols d’eucalyptus
Des exploitants de champs d’eucalyptus alertent sur la multiplication des vols dont ils sont victimes
Max Covili est à la tête d’une exploitation d’eucalyptus à Mandelieu depuis six ans. « Et ça fait six ans qu’on me vole », s’agace-t-il. Fin septembre, 300 kilos de marchandise se sont volatilisés de son champ. Un électrochoc pour lui et les 73 autres producteurs de ces arbres aux feuilles argentés du massif du Tanneron. Se sentant « esseulés », ils ont écrit aux pouvoirs publics, une lettre adressée début octobre au préfet, aux gendarmes, aux maires, à la chambre d’agriculture, demandant des moyens. Objectif : stopper le vol de leur or vert, dont le préjudice se chiffre à plusieurs milliers d’euros.
Des enquêtes en cours
« Toutes les années, c’est la même chose, peste Max Covili, gérant de l’exploitation éponyme. Les voleurs viennent, la plupart du temps, les jours fériés et les week-ends. Parfois, même la nuit avec des lampes frontales. » Depuis le mois de juin, les gendarmes des Alpes-Maritimes ont recensé « quatre faits de vol d’eucalyptus » : « Les enquêtes sont en cours, assure-t-on à la gendarmerie. Il n’y a pas de service de surveillance particulière. Mais toutes les patrouilles sont sensibilisées à cette problématique et surveillent ces secteurs. On met tout en oeuvre pour limiter ce type de vol. » Une fois dérobées, les branches d’eucalyptus seraient revendues en
Italie pour être transformées, destination les fleuristes ou les parapharmacies (lire l’encadré).
Ces vols multiples sont synonymes d’un manque à gagner évident pour les producteurs. « Les voleurs m’ont pillé 300 kilos d’eucalyptus. Mais en plus, ils ont saccagé les arbres. On n’a plus cette marchandise qui aurait dû être récoltée en avril, et il faut tout retailler derrière », pointe Max Covili, qui parle de douze à quatorze mois de travail supplémentaire. Après avoir installé un portail et une chaîne qui n’ont eu aucun effet dissuasif, il effectue des rondes et envisage l’installation de caméras de vidéosurveillance. Pour que les feuilles d’eucalyptus restent bien accrochées à leurs branches.
« Les voleurs ont saccagé les arbres. » Max Covili, exploitant d’eucalyptus à Mandelieu