« Naviguer en solitaire, c’est repousser ses limites »
Après le départ de la route du Rhum, la navigatrice niçoise Alexia Barrier connaît une première avarie
Alexia Barrier en est déjà à sa sixième transatlantique. Mais celle-ci a une saveur particulière. En plus d’être sa première route du Rhum, la navigatrice niçoise joue sa qualification pour le Vendée Globe. Mais depuis lundi, elle est bloquée sur le continent à cause d’une avarie.
Où êtes-vous actuellement ?
Je suis à Concarneau, dans un chantier. J’ai eu un problème électronique : je n’avais plus d’informations sur la force et la direction du vent. Sur Imoca, il est impossible de faire les réglages et les manoeuvres sans. Parlez-nous de votre bateau…
Mon voilier a 20 ans. C’est le plus vieux de la flotte Imoca : il a déjà fait le tour du monde ! Son nom de baptême est Le Pingouin, mais je l’ai renommé For my planet. C’est le nom d’une association qui a pour mission la science, l’éducation et la technologie. Mille enfants me suivent en France, au Brésil et en Afrique du Sud.
Comment vous êtes-vous préparée ?
J’ai acheté ce bateau en mai. Depuis, j’ai effectué trente jours de navigation en Méditerranée avec du vent fort. Je suis prête à affronter les conditions difficiles.
Des conditions météorologiques compliquées vous attendent. Vous n’appréhendez pas ?
J’adore cette sensation de liberté. Naviguer en solitaire, c’est repousser ses limites. On est complètement en autonomie. Le solitaire me fait vibrer.
Quels sont vos objectifs ?
Je joue ma qualification pour le Vendée Globe 2020. Je suis à la recherche de partenaires et de sponsors pour, pourquoi pas, faire construire un bateau pour 2024.
Quand reprendrez-vous la mer ?
La fenêtre météo n’est pas évidente : je repartirai ce jeudi ou ce week-end. Mon objectif est de terminer et je suis encore en condition pour le faire. Ce n’est pas une avarie majeure.