11-Novembre
Augustin Trébuchon, le soldat français tué à dix minutes de la fin de la guerre
Il était caché dans une niche tout en haut d’une colonne de Rauba Capeu. Et depuis 90 ans, personne ne l’avait aperçu. Un aigle en bronze a été découvert fin octobre dans l’imposant monument aux morts de Nice. Ce reliquaire, qui contient près de 2 000 plaques de soldats tombés au front lors de la Première Guerre mondiale, sera présenté aux Niçois ce vendredi et samedi entre 8 h 30 et 18 h directement à l’hôtel de ville.
Nettoyée de son oxydation
C’est le 29 janvier 1928 que l’aigle est venu se nicher dans le monument aux morts. « La sculpture est d’un style art déco, note Alain Grandieux, archéologue au sein de la métropole Nice Côte d’Azur. Elle représente l’emblème de Nice, l’aigle qui a les ailes déployées et les griffes acérées. » Car l’oiseau protège un précieux trésor : un reliquaire renfermant près de 2 000 plaques donc. Mais aussi des bagues, des bracelets et une inscription sur son dos : « Nice fière de ses fils morts pour la France confie à son aigle la garde de leur souvenir ». Extraite du monument aux morts, l’urne a fait un séjour chez un restaurateur. La sculpture de 31, 500 kg pour 28 cm de haut et 42 cm de large a été nettoyée de son oxydation, étudiée, scannée. « Le choix a été fait de ne pas ouvrir le reliquaire, précise Alain Grandieux. Si les personnes ont conçu un dispositif condamnant l’ouverture de ce reliquaire, c’est qu’ils souhaitaient que les plaques restent à l’intérieur. Pour des raisons éthiques, on respecte ce choix. » Ainsi, l’aigle et son précieux trésor mémoriel retourneront dans l’antre du monument aux morts dès dimanche, jour de la cérémonie du centenaire de la Grande Guerre.