Foot féminin
L’Allianz Riviera prêt à vibrer pour France-Brésil
C’est peut-être l’affiche qui fait le plus fantasmer. Samedi soir, l’Allianz Riviera aura un air de Maracanã. L’équipe de France féminine de football affronte le Brésil. Un match de préparation important à huit mois de la Coupe du monde, organisée dans l’Hexagone. Favorites et invaincues en match officiel contre l’adversaire du jour, les Bleues feront face à une Seleçao diminuée. Mais que vaut vraiment cette équipe brésilienne ? Philippe Serve s’est passionné pour le football féminin, « en voyant le Brésil marcher sur l’eau » lors de la coupe du monde 2007. « Ce qui me plaît chez les Brésiliennes, c’est leur goût de l’attaque. J’aime le foot offensif et généreux, explique l’ancien collaborateur du site Foot d’Elles qui suit les féminines de l’OM et de l’OGC Nice. Les Brésiliennes sont toujours portées vers l’avant. L’équipe dispose aussi d’individualités capables de faire de très beaux gestes. » Malgré toutes ces qualités, la Seleçao n’a jamais remporté de titre, échouant en finales de Coupe du monde et des Jeux olympiques à plusieurs reprises. Et les Brésiliennes n’ont jamais battu l’équipe de France en sept matchs officiels disputés.
« Il y a de très bonnes individualités. Mais le problème, c’est toujours la tactique collective, pointe Philippe Serve. Cette équipe se repose sur ses talents. » Et son plus grand « talent », c’est Marta. En septembre, l’attaquante a reçu, à 32 ans, le prix Fifa de la meilleure joueuse mondiale, pour la sixième fois. La Seleçao est désormais indissociable de sa capitaine : « Je pense que le Brésil dépend de Marta, parce qu’elle est la meilleure joueuse du monde, de la même manière que Messi est ultra important pour Barcelone par exemple, explique Cintia Barlem, journaliste brésilienne à Globo Esporte et commentatrice du football féminin sur SporTV. Mais Vadão [le sélectionneur] a l’opportunité de tester l’équipe sans Marta contre la France. Le Brésil a besoin d’avoir des références sans elle. » Deux autres joueuses clés, également blessées, manqueront à l’appel : Cristiane et Rafaelle. « Lorsque Bia et Cristiane sont présentes, le jeu passe essentiellement par Marta en attaque placée », fait remarquer Cintia Barlem. Considérée comme la meilleure joueuse de tous les temps, Marta a marqué 105 buts en 101 sélections. Le Brésil devra faire sans elle. Tant mieux pour les Françaises.
« Le Brésil a besoin d’avoir des références sans Marta. » Cintia Barlem, journaliste
Coup d’envoi samedi à 21 h à l’Allianz Riviera (billets disponibles à partir de 5 €).