Sur un air de Badabadabada
Le compositeur niçois Francis Lai, décédé la semaine dernière à l’âge de 86 ans, a été inhumé mercredi
Les notes du fameux « Badabadabada » d’Un homme et une femme s’envolent dans la cathédrale SainteRéparate, dans le Vieux-Nice. Claude Lelouch vient de rendre un hommage appuyé à « l’homme de sa vie », le compositeur Francis Lai, décédé la semaine dernière à 86 ans. « C’était un ange déguisé en accordéoniste », « un de ceux qui peuvent rendre les gens un peu moins malheureux », a raconté le réalisateur mercredi matin aux obsèques du Niçois, oscarisé en 1970 pour la musique de Love story et vainqueur d’une Palme d’or.
Une place à son nom
« Je lui avais réservé la première projection du tout dernier film que nous venions de terminer ensemble, Les plus belles années. Elle devait alors lieu il y a trois jours. Il était toujours le premier à qui je parlais de l’histoire de mes films. Il revenait quelques jours plus tard me la raconter avec des notes de musique », a poursuivi Claude Lelouch, avant de conclure : « Tu seras là pour toujours avec tes musiques qui n’ont pas fini de faire le tour du monde. » Nicole Croisille, l’interprète de la chanson d’Un homme et une femme, mais aussi Didier Barbelivien et Denise Fabre, s’étaient également joints aux proches et à la famille de Francis Lai. Le maire LR de Nice est venu rappeler l’attachement du compositeur, à qui l’on doit aussi A bicyclette, à « [sa] ville ». « Tu étais un fils de Nice », a déclaré Christian Estrosi.
« Nous allons d’ailleurs proposer, en conseil municipal, que la petite place de Saint-Pierre-de-Féric [où Francis Lai a grandi] porte ton nom », a annoncé l’élu. Le compositeur a été inhumé au cimetière de Saint-Pancrace, non loin de là.