Un livre pour se mettre à la page sur les start-up
L’Azuréenne Guillene Ribiere, ingénieure de formation, publie son guide anti-faillite
« Une start-up, quand ça marche, c’est une aventure formidable, mais il y a trop de gens qui s’y abîment. » Guillene Ribiere sait de quoi elle parle. Cette ancienne ingénieure de Texas Instruments [dont le site de Villeneuve-Loubet fermait en 2013] passée aussi par la Sillicon Valley, fait depuis deux ans de l’accompagnement de jeunes entrepreneurs au sein de l’Inria, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique à Sophia Antipolis. Devant le constat que « cinq sociétés sur dix seraient mortes au bout de cinq ans », cette Azuréenne de 49 ans, cofondatrice de Baylibre, une structure florissante qui a notamment travaillé avec Google, vient de publier Les Start-up expliquées à ma fille (éd. Pearson). Un mode d’emploi didactique qu’elle a monté comme devraient l’être, selon elle, toutes ces jeunes entreprises innovantes. « En avançant par petits pas qu’on doit valider à chaque fois. » Elle raconte : « Tout est parti d’une conversation entre mes filles. La plus grande disait à la petite qu’elle voulait devenir médecin, la seconde qu’elle hésitait entre ouvrir un magasin bio et se lancer dans une start-up. J’ai commencé à écrire comme si je devais lui expliquer comment faire. »
Convaincre sa fille aînée
Un premier « prototype » est soumis à plusieurs éditeurs. « Il faut toujours aller voir des clients potentiels, se confronter au marché, pour faire des ajustements, poursuit Guillene Ribiere. L’un d’eux m’a dit que les discussions étaient trop consensuelles puisque je m’adressais à ma fille déjà intéressée par le sujet, qu’il fallait plutôt que j’essaie de convaincre celle qui voulait devenir docteure et qui trouvait qu’on consacrait trop d’argent public à aider ses start-up et pas assez pour les hôpitaux. J’ai revu ma copie et Pearson m’a publiée. » Amusant et décalé, son livre s’adresse à tous ceux qui ont des idées.