Les politiques vont (encore) en prendre plein la tronche
A quelques jours de la 135e édition, les carnavaliers peaufinent les chars du Roi du cinéma et pastichent encore les politiques
Ses yeux illuminés et perçants font froid dans le dos. A Nice, tout au fond de la Maison du Carnaval, où les chars sont préparés, un immense visage attire le regard. Et le kidnappe. Frissons. Le teint blafard, le nez rouge et les cheveux orange rappellent tout de suite les nuits d’angoisse passées en compagnie du clown terrifiant de Stephen King. Sauf que ce Ça-là a pris les traits d’un autre personnage. « On a appelé ce char “Ça préside”. On imagine que c’est comme ça que les gens perçoivent Donald Trump. Il fait un peu peur à tout le monde », explique Cédric Pignataro, l’un des plus illustres artistes du carnaval de Nice.
« Super Zéros de l’Elysée »
Sa création devrait être l’une des attractions de la 135e édition, programmée dès samedi sur le thème du cinéma. Juste à côté du visage de ce terrifiant président américain, sa main enserre un petit personnage, « Macron, tout tremblant, à sa merci », détaille Cédric Pignataro. Le Roi du cinéma, choisi cette année à l’occasion du centenaire des studios de la Victorine, a particulièrement inspiré les carnavaliers, qui prennent toujours un malin plaisir à pasticher les grands de ce monde. Dans le hangar où jaillissent les étincelles et où se dégagent des effluves de colle et de peinture, « les Super Zéros de l’Elysée » en prennent aussi pour leur grade cette année. On y reconnaît Wonder Woman (Schiappa), Captain America (Macron) et Wolverine (Philippe) en tenue de combat. Prêts à en découdre. Oui, mais avec qui ? Dans les corsi, jusqu’au 2 mars, ils côtoieront De Funès, Brice de Nice, Alfred Hitchcock, Jean-Paul Belmondo, ou encore Harvey Weinstein.