Pourquoi la Côte d’Azur estelle une terre de volley-ball ?
Cinq clubs professionnels azuréens évoluent parmi l’élite
Le volley est un sport qui se joue à six contre six. Et (très souvent), c’est la Côte d’Azur qui gagne. Ce weekend, on en a l’assurance : deux derbys auront lieu en Ligue A féminine. Le Cannet affronte Mougins ce vendredi à 20 h et le RC Cannes reçoit Saint-Raphaël samedi à 19 h. Si on rajoute les équipes masculines de l’AS Cannes et de Nice, la Côte d’Azur compte six clubs professionnels. Mais alors, pourquoi le département des Alpes-Maritimes est-il une terre de volley ?
«Penser terrain, pas soleil»
« Historiquement, le volley est un sport qui a été développé par l’arrivée des pieds noirs il y a une cinquantaine d’années», explique Alain Griguer, président de la ligue nationale de volley et du Nice Volley-Ball. Par la suite, c’est la synergie qui a fait son effet. Les sportifs venus jouer sont restés pour entraîner ou pour travailler dans l’administratif. «A l’AS Cannes, qui est le club qui a un palmarès inégalé en Ligue A, des joueurs de renom sont restés, corrobore François Mauro Di Mauri, président de l’AS Cannes. C’est le cas de Laurent Tillie. Il a été joueur et entraîneur. Et il est toujours licencié.» Le soleil aussi attire. «On a de la chance : un joueur préfère venir jouer à Cannes ou au Cannet plutôt qu’à Tourcoing ou Mulhouse, poursuit-il. La qualité de vie rentre dans la négociation même s’il faut penser au terrain et pas au soleil.» La Géorgienne Victoria Ravva a été joueuse pendant 20 ans au RC Cannes. Aujourd’hui, elle en est devenue la manageuse générale. «On a presque trop de clubs, alerte-t-elle. Si on a envie de développer notre public, les salles, les partenariats, une image de marque, ce n’est pas évident : l’offre de volley-ball est énorme.». Si le revers de la médaille est difficile à assumer pour les clubs historiques, ils peuvent tout de même continuer de s’appuyer sur leur expérience, avec leurs jeunes et leurs centres de formation. Dans ce secteur, les clubs ne jouent plus les uns contre les autres. Mais les uns avec les autres.