Qu’est-ce qu’une pomme responsable ?
Mangez des pommes, c’est bien. Des pommes responsables, c’est mieux
Une production responsable
C’est tout d’abord une production qui respecte la nature. Pour protéger leur verger, les arboriculteurs Pink Lady® privilégient ainsi des méthodes naturelles qui préservent la biodiversité. Pour lutter contre le carpocapse, ce papillon nuisible qui pond des vers à l’intérieur de la pomme, certains comptent sur l’un de ses prédateurs, la chauve-souris. « Pour favoriser leur population dans mes vergers, j’ai mis en place des abris, confie Robert Cecchetti, producteur Pink Lady® à Mudaison (34). Comme beaucoup de producteurs, j’utilise également la confusion sexuelle, qui consiste à diffuser une substance attractive identique à celle des femelles afin de désorienter le mâle et l’empêcher de se reproduire. »
Merci les abeilles
Sans les abeilles, pas de pommes ! L’insecte butineur est indispensable pour une pollinisation réussie. « C’est elle qui va permettre d’avoir l’ensemble des pépins au centre de la pomme et assurer un grossissement du fruit optimal » détaille Pascal Gailet, producteur à L’Isle-sur-la-Sorgue (84). Pour préparer au mieux cette période, qui dure une quinzaine de jours, les arboriculteurs font appel à des apiculteurs. Ceux-ci apportent sur le verger des ruches d’abeilles domestiques et travaillent main dans la main avec le producteur pour veiller à la fois au bien-être des insectes et au bon déroulement de la pollinisation. C’est tout le sens du programme de sensibilisation Bee Pink, qui comprend entre autres des journées de rencontre et la diffusion d’un guide des bonnes pratiques. « Afin d’accueillir aussi les abeilles sauvages, on a gardé nos ruisseaux où elles peuvent s’abreuver et planté des haies où elles peuvent habiter toute l’année » se félicite Pascal Gailet.
Comment fait-on des pommes de qualité ?
Avant toute chose, il faut un terroir de qualité. Les pommes Pink Lady® ne poussent en France, que dans le SudEst, le Sud-Ouest et le Val de Loire. Ensuite, l’équilibre minéral des sols est préservé grâce à une surveillance permanente et une consommation d’eau maîtrisée. Enfin, un verger de qualité nécessite un suivi et un soin permanent des arboriculteurs, que ce soit en hiver avec la taille des pommiers, au printemps avec la pollinisa- tion puis la sélection des fleurs, en été avec l’éclaircissage et l’effeuillage, et bien sûr à l’automne, pendant la cueillette. Celle-ci débute fin octobre et se termine fin novembre. « C’est la variété qui reste le plus longtemps sur les arbres, précise Rémy Foissey, producteur à Jonquières-St-Vincent (30). Parce qu’elle prend le temps de développer toutes les saveurs qui lui sont si particulières. » La cueillette, réalisée à la main, n’est déclenchée que si plusieurs conditions sont réunies : le fruit doit être coloré sur au moins 50% de sa surface et, après analyses, il doit être suffisamment ferme et sucré.
Les arboriculteurs font appel aux nouvelles technologies pour parfaire la connaissance de leur verger. Les stations météo de pointe leur permettent notamment, via de nombreux capteurs disséminés sur le domaine, de mesurer l’humidité des sols et des feuilles, la force du vent ou l’évolution du diamètre des troncs. Maîtriser le taux d’humidité s’avère particulièrement utile pour lutter contre la tavelure, un champignon qui crée des tâches à la surface du fruit. Par ailleurs, grâce aux images désormais accessibles des satellites européens Sentinel, les agriculteurs peuvent repérer les zones où la végétation est moins présente et leur redonner vie en ajustant l’apport en eau et en minéraux.
Une production zéro gaspillage
Une fois cueillies, les pommes sont transportées vers l’une des 60 stations de tri françaises. Toutes ne vont pas devenir des Pink Lady®. « 65 à 70% auront la chance de porter la marque, affirme Rémy Foissey. L’objectif, c’est de valoriser chaque pomme pour éviter tout gaspillage ». Après une sélection rigoureuse sur des lignes de tri, les plus petites pommes sont vendues sous la marque PinKids®, destinée aux enfants. Celles qui ont trop de défauts esthétiques sont utilisées pour faire des compotes, des jus ou encore du cidre. Quant aux fruits trop abîmés, ils sont donnés à des éleveurs pour nourrir leurs animaux.
1,5 million de tonnes de pommes ont été produites en France en 2018
Vergers 2.0