Réputé si calme, Bordeaux est devenu une lessiveuse à entraîneurs
Les Girondins de Bordeaux ne gagnent plus beaucoup de titres, mais ne doivent pas être loin de tutoyer un record en France, voire en Europe. Le club en est à dix entraîneurs en neuf ans : Jean Tigana, Eric Bedouet (intérim), Francis Gillot, Willy Sagnol, Ulrich Ramé (intérim), Jocelyn Gourvennec, Eric Bedouet (intérim), Gustavo Poyet, Eric Bedouet (intérim), Ricardo. Le bilan est terrible. Pourtant, tout le monde loue régulièrement Bordeaux pour son calme, malgré les tempêtes successives sur le terrain ou en coulisses à l’image du rachat du club cet été. C’est ce qu’on appelle le fameux « contexte bordelais ». Jamais un mot plus haut que l’autre à part en cas de situation extrême, comme à la fin de l’ère Gourvennec. Ici, on n’est pas à Paris, Lyon ou encore Marseille. Les joueurs s’en sortent toujours indemnes et offrent quelques fois des fins de saison palpitantes avec une qualification en coupe d’Europe. L’arbre qui cache la forêt.
L’heureux élu qui succédera à Ricardo, limogé mardi, ne sera pas connu avant ce week-end, selon nos informations. Il pourrait s’agir du Portugais Paulo Sousa, passé par les Queens Park Rangers, Swansea, Leicester (Angleterre), Videoton (Hongrie), Maccabi Tel-Aviv (Israël), Bâle (Suisse), Fiorentina (Italie) et TJ Quanjian (Chine). Cela fait huit clubs en onze ans. Parfait, il tient la cadence des Girondins…
A Bordeaux, Clément Carpentier