Garcia s’est forgé dans le Chaudron
Cinq entraîneurs, sept points de perdus après une affaire de faux passeports et une descente en deuxième division… Sacré baptême du feu pour Rudi Garcia, arrivé à SaintEtienne, qu’il retrouvera dimanche avec l’OM, comme simple préparateur physique lors de la saison 20002001, sous les ordres de son mentor, Robert Nouzaret. « Il a tout de suite eu l’étoffe d’un adjoint, se souvient l’ancien coach. Il était compétent, et, surtout, il n’était pas béni-oui-oui : parfois, le numéro 1 a besoin d’être secoué, d’être recadré… Certains adjoints sont trop dociles!» Ce n’était pas le cas de Rudi Garcia, resté dans le staff après le départ de Nouzaret, et qui a assisté ses successeurs : Gérard Soler puis John Toshack. Au départ de ce dernier, Garcia s’est retrouvé à la tête de l’équipe, au côté du capitaine, Jean-Guy Wallemme. «A l’époque, Rudi était très ambitieux, explique l’ex-défenseur. Il a forcément été déçu que les dirigeants ne lui aient pas confié l’équipe. Moi, je lui ai proposé ce système à deux. On a d’abord bien fonctionné, et puis il y a eu des tiraillements.» Un gros clash, même. Mais les deux hommes se sont aujourd’hui réconciliés. Malgré la descente en deuxième division, Rudi Garcia n’a pas manqué ses débuts sur le banc, selon l’ancien joueur des Verts, Fousseni Diawara : « On sentait qu’il allait être un grand coach, avec cette image de gars qui ne lâche jamais rien. D’ailleurs, beaucoup semblaient surpris de le voir s’accrocher à l’OM malgré un environnement hostile. Mais j’étais certain qu’il n’allait même pas cligner de l’oeil. » J.L. et J.S.-M.