20 Minutes (Nice)

Lyon veut manger le Barça à la sauce espagnole

Pour battre le Barça, mercredi, l’OL pourra s’inspirer de l’exploit réalisé face au Real en 2010

- A Lyon, Jérémy Laugier

Lazio, Inter, Celtic, Bayern, Liverpool et évidemment Manchester City… Depuis vingt-cinq ans, la liste des victoires de prestige de l’OL à l’extérieur sur la scène européenne est belle à voir. Mais, finalement, l’exploit le plus inspirant, avant le 8e de finale retour de Ligue des champions mercredi (21 h) à Barcelone, doit être cet inattendu nul arraché à Madrid en 2010 (1-1), synonyme de qualif pour les quarts de C1.

« Nous n’avions pas la meilleure équipe et on partait pour souffrir. » Sidney Govou, ex-joueur de l’OL

Certes, il y a neuf ans, les hommes de Claude Puel se présentaie­nt au Bernabeu dans une meilleure configurat­ion, après l’avoir emporté à Gerland (1-0), mais quand vous vous retrouvez dans l’antre madrilène face à Cristiano Ronaldo, Kaka, Gonzalo Higuain, Sergio Ramos ou Guti, cette marge peut sembler infime. Sidney Govou, qui a disputé l’intégralit­é de cette confrontat­ion en aller-retour, ne cherche pas à minimiser les craintes qu’avait son équipe avant cette affiche : « Nous étions beaucoup moins sereins qu’avant d’autres grands matchs de Ligue des champions dans les années 2000. On savait que nous n’avions pas la meilleure équipe et on partait clairement pour souffrir. D’ailleurs, nous aurions dû être menés 2-0 après un quart d’heure. Et puis, petit à petit, on s’est rendu compte qu’on pouvait le faire. » Comprendre que même l’ouverture du score ultra rapide de Cristiano Ronaldo n’avait pas abattu cet OL-là, gonflé à bloc avant la rencontre par un texte écrit par Lisandro Lopez, son leader taiseux de l’époque. «Les triomphes appartienn­ent à ceux qui ne renoncent jamais», expliquait alors l’attaquant argentin.

En gros, prendre un pion d’emblée de Lionel Messi ne doit pas abattre Nabil Fekir et ses partenaire­s, mercredi au Camp Nou. Un but inscrit et la qualificat­ion sera au bout de la même manière. Ce Real-OL en 2010 avait aussi basculé après l’audacieux coaching de Claude Puel, qui remplaçait dès la mitemps Jean-Alain Boumsong et Jean Makoun par Maxime Gonalons et Kim Källström. Un coup tactique payant qui avait débouché sur une superbe égalisatio­n de Miralem Pjanic. « On a souffert, on a lutté, mais on savait qu’on pouvait marquer et on l’a fait », appréciait Lisandro après cet exploit. Les images d’archives de ce but ressembler­aient presque au superbe mouvement Aouar-Traoré-Dembélé-Terrier, mal conclu il y a trois semaines (0-0). Il s’agissait d’un rare éclair ayant déstabilis­é le Barça au Parc OL, mais après tout, Nabil Fekir (suspendu à l’aller) a des allures de Miralem Pjanic, non?

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En 2010, Miralem Pjanic et l’OL avaient éliminé le Real de Cristiano Ronaldo.

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