Sur le terrain des idées
A un an du scrutin, les transports, la sécurité ou encore la fiscalité constituent des enjeux majeurs pour Nice.
Christian Estrosi bien installé, Eric Ciotti en possible challenger, l’extrême droite qui fait les yeux doux et le PS en trouble-fête. Si la liste des candidats n’est pas dévoilée à Nice, les sujets qui animeront les élections municipales de 2020 se dessinent doucement.
La guerre des chiffres sur la fiscalité. C’est peut-être en mai dernier que la campagne a débuté. Pas forcément déclarés candidats, Christian Estrosi et Eric Ciotti se sont lancés dans une guerre d’annonces au sujet de la fiscalité locale. Du côté de la métropole, un nouvel impôt sur le foncier bâti a été annoncé. Alors qu’Eric Ciotti montait au créneau, l’actuel maire LR de Nice promettait la baisse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et de celle sur le foncier bâti à Nice. Dans le même temps, Eric Ciotti annonçait une baisse de la taxe foncière sur les propriétés bâties au niveau départemental. De quoi séduire les électeurs.
La place pour le vélo dans la ville. Les cyclistes ont la possibilité d’emprunter 75,5 km de pistes dont 31 en site propre. Des structures estimées insuffisantes pour le collectif Nice à Vélo : « Ça manque cruellement d’aménagements. Ce qui remonte de la part des usagers, c’est surtout le manque de sécurité, pointe Muriel Giraud, la présidente du collectif. On demande davantage de voies protégées. » A Nice, il en existe deux : sur la prom et le long de la coulée verte. Le reste est constitué de bandes : « Elles sont toujours envahies par les voitures mal garées, les camions de livraison, énumère-t-elle. Il faut mener une vraie politique pour le vélo. »
En matière de sécurité, la place des caméras. Pendant le Carnaval de Nice, Christian Estrosi est parvenu à expérimenter la reconnaissance faciale. Objectif : anticiper ou agir face à un danger ou une incivilité. Cette vidéosurveillance qui fait appel aux nouvelles technologies n’est pas forcément appréciée par tous les Niçois. L’élu PS Paul Cuturello s’inquiète des «données recueillies», le représentant du PC Robert Injey d’une « fuite en avant ». L’opposition de gauche préférerait davantage de moyens humains plutôt que plus de caméras. Soit un choix de société aux antipodes de la majorité actuelle. La problématique du tarif et du tracé du tram. A l’ouest, c’est le prix du billet qui est en discussion. Pour 1 €, il est possible de rallier l’aéroport au centre. A l’est, c’est le tracé qui ne convient pas. L’extension de la ligne 1 de Pasteur jusqu’à L’Ariane et La Trinité est abandonnée pour un bus. L’opposition veut « financer la prolongation de la ligne 1 par un tarif du tram différencié à l’aéroport ». Une hypothèse à l’étude, et dont le (ou la) prochain(e) maire de Nice devra s’emparer. Car dans le même temps, d’autres projets sont en cours à l’Allianz Riviera et Cagnessur-Mer.