20 Minutes (Nice)

Pas de rebond pour les Lakers avec LeBron James

Arrivé pour redonner aux Lakers leur lustre d’antan, LeBron James n’a pas réussi à les qualifier pour les play-offs

- De notre correspond­ant en Californie, Philippe Berry

Imaginer une finale NBA sans LeBron James, c’est faire un sacré bond dans le temps. De Cleveland à Cleveland en passant par Miami, le «King» a porté ses équipes au bout des playoffs lors des huit dernières saisons, avec trois titres en prime. Si personne ne s’attendait vraiment à ce qu’il y parvienne dès sa première année avec les Lakers, la saison cauchemard­esque de Los Angeles sonne un peu comme une révolution en NBA. Pour la première fois depuis 2005, James va rater les play-offs. Et le multiple MVP (meilleur joueur) ne parvient plus à cacher sa frustratio­n. Contre ses coéquipier­s, son coach, et sans doute un peu contre lui-même.

Onzièmes de la conférence Ouest, les Lakers sont presque en vacances. Constat d’échec pour James, qui pensait arriver en sauveur d’une franchise mythique, en perdition depuis la retraite de Kobe Bryant. D’autant que le même refrain revient avec insistance. Quand l’équipe de James gagne, c’est grâce à lui. Quand elle perd, c’est la faute de ses coéquipier­s. Après le All-Star Game, mi-février, James déclarait avec fracas qu’il allait devoir « activer » le mode play-offs avec deux mois d’avance. Après la défaite contre Memphis, huit jours plus tard, le roi rappelait ses valets à l’ordre : « Si votre manière de jouer est perturbée par des distractio­ns extérieure­s, vous êtes dans la mauvaise franchise. » L’influent consultant d’ESPN, Stephen Smith, a osé mettre les pieds dans le plat, lançant à l’antenne : « Le plus gros problème des Lakers, c’est LeBron. Que ce soit son âge, la répétition des efforts ou sa blessure, quelque chose ne tourne pas rond. » Surtout dans la tête. Entre résignatio­n et dépression, James n’arrive même plus à faire semblant d’être déçu de ne pas voir les play-offs, à l’image de son shoot raté qui aurait pu donner la victoire face aux Knicks, dimanche : « Non, ce n’est pas de la frustratio­n. L’objectif principal est que les jeunes acquièrent de l’expérience et grandissen­t. A chaque match, cette équipe apprend. »

Ce qu’elle apprend, surtout, c’est qu’elle ne sera jamais compétitiv­e en l’état. James l’a bien compris et mise tout sur le prochain mercato. Mais rater les play-offs écorne sa légende et pourrait aussi refroidir la superstar que les Lakers espèrent recruter cet été pour l’épauler (Leonard, Irving ou Durant seront libres). « Au final, cette franchise veut gagner, gagner gros, lance LeBron. Il y a beaucoup d’excellents free agents cet été. Je ne vais citer aucun nom, parce qu’à chaque fois que ma franchise ou moi sortons quelque chose à propos de quelqu’un en particulie­r, on a des soucis. » Vu comme c’est parti, il va falloir du très lourd pour qu’on revoie LeBron James en finale NBA un jour.

« Au final, cette franchise veut gagner, gagner gros. »

LeBron James

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