20 Minutes (Nice)

Les spécificit­és de la 2e étape du Tour 2020 à la loupe

Des experts azuréens dévoilent les spécificit­és du parcours de la deuxième étape du Tour 2020

- Mathilde Frénois

Sans le savoir, ils effectuaie­nt une répétition générale avant le grand jour. Dimanche, pour la dernière étape du Paris-Nice, le maillot jaune Egan Bernal et ses partenaire­s d’infortune se coltinaien­t le col d’Eze, cette route de montagne avec vue mer. En juin 2020, c’est le même col que les coureurs du Tour de France devront grimper dès la deuxième étape, après que le parcours a été dévoilé lundi. Une montée que les experts du cyclisme azuréen connaissen­t bien. Entre « mise en jambe » et « cols à plus de 1 600 m d’altitude », 20 Minutes détaille cette étape en avant-première.

Une descente technique

Cette deuxième étape, c’est un départ sur la promenade des Anglais. Puis, pour la première fois depuis quarante ans, 3 700 m de dénivelé positif cumulé dès le premier weekend de course. Au programme, le col de la Colmiane (16,3 km à 6,2 %), mais surtout celui de Turini. « Ça reste le col le plus dur des Alpes-Maritimes, avec sa pente et sa longueur », indique Alain Gnagni, président de l’IFC Nice. Ce cycliste chevronné a grimpé « un nombre incalculab­le de fois » ce fameux col. « C’est très complexe de placer cette étape le deuxième jour d’un Tour, poursuit-il. Certains vont vite être écartés de la tête. » Un grimpeur devrait donc lever les bras à l’arrivée : « Il y a de la bosse, confirme Jean-Claude Collart, président de l’ESVL. Je verrai bien Romain Bardet l’emporter. Il connaît le coin, il vient de s’installer à Vence [AlpesMarit­imes] et on le voit souvent sur les routes. » Car derrière le col de Turini se cache une descente technique. « Quelques coureurs peuvent faire la différence. C’est le cas de Bardet qui descend bien », confirme Olivier Presse, entraîneur au pôle espoir de Nice. Ensuite, il faudra affronter une longue vallée, avant d’aborder, donc, un troisième mur, le col d’Eze. Un tracé emprunté « très souvent » les élèves d’Olivier Presse. « Cette dernière montée est très difficile. Elle est propice aux attaquants, estime-t-il. Je pense que Julian Alaphilipp­e peut se démarquer. C’est dans ce col qu’il peut faire des écarts. » Nos experts ont encore deux ans pour se mettre d’accord sur le nom du possible vainqueur.

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Les coureurs dans le col de Turini.

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