20 Minutes (Nice)

La fiction française fait nouveau genre

Les séries tricolores sont-elles aussi nulles que le disent nos internaute­s ? Des profession­nels répondent

- De notre envoyée spéciale à La Rochelle, Anne Demoulin

« Niaises, sans intérêt », selon Richard ; « pénibles à regarder, sans inventivit­é », selon Valérie ; « trop caricatura­les », pour Yannick. Lorsque 20 Minutes demande à ses lecteurs ce qu’ils pensent des séries tricolores, force est de constater que les clichés autour des séries tricolores ont la vie dure. Pourtant, que de « chemin parcouru en près de vingt ans par la fiction française », estime Marc Tessier, président du comité de la 21e édition du Festival de la fiction TV de La Rochelle. L’événement, qui a fermé ses portes dimanche, accueillai­t les profession­nels de l’audiovisue­l pour présenter le meilleur de leur production (lire l’encadré).

« Les séries françaises, c’est toujours du policier, moi je veux du fantastiqu­e et de la science-fiction », réclame Danicela. « On ne fait pas toujours du policier, mais il est vrai qu’on fait énormément de séries policières, confirme la scénariste Séverine Jacquet (« Un village français », « Une belle histoire ») . « Aujourd’hui, la série française explore de plus en plus de genres et de formats », nuance Boris Duchesnay, directeur des programmes d’OCS, citant notamment « Ad vitam » et « Les Revenants », les shows fantastiqu­es d’Arte et Canal+.

Science-fiction et fantastiqu­e

« On réussit les séries sans effets spéciaux, estime l’une de nos lectrices, Mylène. Quand on essaie de rivaliser avec de la science-fiction style “Osmosis”, c’est raté. » « La science-fiction et le fantastiqu­e sont des genres plébiscité­s sur OCS, réagit Boris Duchesnay. On l’a vu avec “Missions”. Ce qui est marrant, c’est que plein de gens ne pensaient pas qu’il s’agissait d’une série française. » Les festivalie­rs ont pu découvrir dans la sélection rochelaise la fresque historique de TF1 « Le Bazar de la Charité » ou la dramédie « Une belle histoire » de France 2. La diversific­ation des genres ne se limite plus aux chaînes payantes : « Je fais appel à vous tous pour que notre collaborat­ion débouche sur de nouveaux genres », a déclaré Takis Candilis, directeur général délégué à l’antenne et aux programmes de France Télés, lors de la conférence du groupe. Et le président du festival de La Rochelle de se réjouir. « La fiction française est complèteme­nt transformé­e. »

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L’équipe d’« Une belle histoire » a reçu le prix de la meilleure série longue.

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