Les orques sur le départ ?
Une ONG accuse Marineland de vouloir transférer quatre cétacés en Chine
One Voice semble assez sûre de son coup : Inouk, Wikie, Moana et Keijo, « les quatre orques nées et captives au Marineland d’Antibes, devraient être transférées en Chine », « en janvier ». Une fois là-bas, où « aucune loi ne protège les animaux », elles « seraient exploitées sans pitié jusqu’à leur dernier souffle », alerte un communiqué. L’ONG, qui avait porté plainte en avril contre le parc marin pour « cruauté » envers Inouk, l’un des cétacés, est donc repassée à l’attaque pendant le weekend. Elle réclame à nouveau le transfert de ces animaux vers des « sanctuaires » et en appelle au président de la République pour leur éviter « l’enfer » des bassins chinois.
Une lettre à Emmanuel Macron
« Ce serait impardonnable et ça provoquerait un tollé mondial, s’agace Muriel Arnal, la fondatrice de One Voice interrogée par 20 Minutes. La ministre [de la
Transition écologique] Elisabeth Borne serait sur le point de faire des annonces sur la captivité en France. Le parc espère peut-être anticiper mais ce n’est vraiment pas la bonne option. » Sollicité, l’encadrement de Marineland « dément formellement » tout projet de transfert. « Il n’y a aucune initiative en ce sens », appuie Pascal Picot, le directeur général du parc antibois.
En face pourtant, One Voice persiste. Et l’ONG est d’autant plus certaine de ses affirmations qu’elle les tient d’Ingrid Vesser, une biologiste spécialiste
des orques. La Néo-Zélandaise a « appris récemment que Parques Reunidos [propriétaire de plusieurs dizaines de parcs d’attractions dans le monde, dont Marineland] tente actuellement de transférer ses orques de France vers un établissement chinois » écrit-elle dans un courrier adressé à Emmanuel Macron. « La Russie, qui fournissait beaucoup la Chine où l’industrie de la captivité est en plein essor, a décidé d’arrêter la capture d’orques. Il y a donc un manque à combler », décrit Muriel Arnal.