«Il a fallu que je me retrouve dans ma vie personnelle »
Le DJ niçois Tristan Casara, alias The Avener, sort « Heaven », son deuxième album
A l’intérieur de la maison qu’il a fait construire sur les hauteurs de Nice, près du château de Bellet, Tristan Casara passe la majorité de son temps dans une seule et même pièce. C’est là, dans le studio où il a convié 20 Minutes, que The Avener a mixé ses «quatre dernières années de folie» dans Heaven, un deuxième album à paraître vendredi.
Après le succès de « The Wanderings of the Avener », celui-ci a mis un peu plus de temps que prévu à sortir…
J’avais donné une date [fin 2018] pour me mettre moi-même la pression et
pouvoir avancer [rires]. Mais, en fait, j’aime aussi prendre mon temps. J’ai écrit une partie des chansons à Los Angeles, pour leur donner une couleur californienne. Mais aussi à Londres. J’ai fait une cinquantaine de titres et on en a choisi quinze. Puis, si ça a pris plus de temps que prévu, c’est aussi parce que j’avais mis beaucoup de choses entre parenthèses pendant cinq ans avec le précédent album. Il a fallu que je me retrouve dans ma vie personnelle.
Vous sentez-vous plus attendu avec « Heaven », qui comporte davantage de compositions personnelles ?
Je voulais faire autre chose, en montrer un peu plus de moi. Je me suis libéré après plusieurs mois passés dans le studio. Et pendant plus d’un an, je me suis empêché d’écouter des nouveautés. Je ne voulais pas être tenté de piocher. Au final, il y a 80 % d’originaux et aussi quelques reworks de chansons qui me tenaient à coeur. Le résultat est assez éclectique j’espère, c’est ce qui me représente. Il y a des morceaux électro, pop. C’est assez hybride, aussi aérien que dynamique.
Une ambiance qui se traduit en live ?
C’est exactement ce que je veux faire avec la nouvelle tournée qui passera dans les zéniths, notamment à Nice le 11 décembre et aussi à Bercy le 14 novembre. Ces jauges nous permettent de mettre en place un spectacle hybride là aussi. Il y aura beaucoup de musiciens et de performances dans la première heure et ensuite on fera de la salle une boîte de nuit géante.
Votre single « Beautiful » est déjà utilisé dans plusieurs publicités. Ce succès vous surprend-il toujours ?
Ça va très vite, c’est vrai. Et quand je trouve que ça va trop vite justement, je viens me ressourcer à Nice [rires].
« Pendant plus d’un an, je me suis empêché d’écouter les nouveautés.» The Avener
Vous êtes d’ailleurs toujours engagé pour dynamiser la ville sur le plan des musiques actuelles ?
A la demande du maire de Nice, j’ai édité un rapport de mes recommandations. Ça a été bien reçu. Maintenant, je pense qu’il faudra attendre les élections municipales pour voir ce qui peut être mis en oeuvre. Je resterai disponible pour Christian Estrosi.