La percée de l’environnement
Ilots de fraîcheur, rénovation énergétique de l’habitat, fin du diesel... Les candidats avancent leurs solutions au nom du climat.
Pour la mairie sortante, l’arrivée des deux nouvelles lignes de tramway a déjà fait beaucoup de bien à l’air respiré par les Niçois. Au moins sur la Prom, la voie Mathis et l’avenue de la Californie, où AtmoSud a relevé des baisses significatives sur l’oxyde d’azote et certaines particules fines. Pour aller plus loin, Christian Estrosi, lui, propose pour son troisième éventuel mandat de « remplacer 100% du parc de bus en véhicules à énergie propre d’ici à 2026 » et de « piétonniser totalement la promenade des Anglais un dimanche par mois». Ces mesures pourraient être suivies, ajoute le candidat, par « une nouvelle équipe “Air et Bruit”, intégrant des personnels du CHU de Nice, de l’ARS, et d’AtmoSud ».
Jean-Marc Chipot (Debout la France) veut lui aussi un meilleur suivi, avec « un réseau dense de capteurs de polluants pour effectuer des diagnostics sûrs », notamment « en cas de solutions controversées comme l’instauration de zones à faiblea émissions ». Le candidat du parti de Nicolas DupontAignan trouve également « inconcevable que notre métropole ne possède pas de liaison maritime rapide et hybride entre Monaco, Nice et Antibes afin de désengorger l’A8 matin et soir ».
Une idée qui interpelle aussi la liste Nice écologique de Jean-Marc Governatori et Juliette Chesnel-Le Roux. Ils plaident pour un « métro des mers » en plus de la mise en place de « flottes plus propres dans les transports publics » et de solutions pour promouvoir les « mobilités douces », le covoiturage et l’autopartage. Des capteurs, ils en réclament également, tout comme la liste Viva !, qui veut en installer « dans chaque quartier ». « La place de la voiture doit reculer, tranche aussi le collectif porté par l’avocate Mireille Damiano. Place au vélo, avec 340 km de pistes cyclables et des transports communs gratuits. »
De son côté, Benoît Kandel veut « moderniser l’usine de retraitement des déchets de l’Ariane, car c’est cette action qui va vraiment améliorer la qualité de l’air que nous respirons à Nice », selon lui. Et le candidat DVD, soutenu par le Cnip, de railler : « Cette mesure, qui a pourtant un véritable impact écologique, n’a pas été engagée par Christian Estrosi, car c’est une mesure invisible aux yeux des électeurs, contrairement à la coulée verte ou à la forêt de palmiers en pot. »
En plus de « proposer la mise en place de petites navettes électriques pour relier les collines aux axes principaux », Philippe Vardon (RN) veut aussi promouvoir « un système sain, basé sur la proximité entre lieu de production et de consommation ». « Un seul super-cargo émet autant d’oxydes de soufre que 50 millions de voitures », avance le représentant du parti de Marine Le Pen.
Valéry Sohm, qui s’engage dans cette élection avec l’UPR de François Asselineau, évoque également le contexte mondial. Selon elle, il faudrait « revoir le modèle économique ultralibéral qui délocalise nos usines à l’autre bout du monde ». La candidate du parti du Frexit ne propose pas vraiment de solutions locales, mais juge que « l’extension démesurée de l’aéroport, avec la pollution au kérosène qui augmentera d’autant », ne fera sûrement pas partie des « meilleures façon de préserver l’environnement ». La liste Nice au coeur (PS, UDE) de Patrick Allemand se concentrera, elle, sur l’utilisation de l’énergie. « Plus aucun permis de construire ne sera délivré sans un projet d’utilisation des toits, soit en surface végétalisée, soit en couverture photovoltaïque, afin d’améliorer notre dépendance énergétique », indique l’équipe, qui propose aussi un « grand plan de rénovation énergétique des bâtiments scolaires », avec « des panneaux solaires sur tous les toits des bâtiments publics ».
L’arrivée des lignes de tramway a déjà permis de réduire les polluants selon une étude AtmoSud