«Je ne suis pas du genre à rester à la maison»
Policière depuis treize ans, Lydie a repris le travail début avril après avoir été contaminée par le coronavirus : « J’étais contente de revenir, car je ne suis pas du genre à rester à la maison.» L’épidémie a durablement modifié les habitudes de travail au sein du commissariat. «Il n’y a pas une délinquance importante à Briançon, cela nous permet d’aménager nos horaires de travail. Les distances de sécurité sont respectées d’autant plus facilement que nous avons presque tous des bureaux individuels. Quand on reçoit des personnes, il faut bien s’assurer qu’elles portent un masque, leur demander de se passer du gel hydroalcoolique sur les mains, puis penser à nettoyer les chaises et les stylos après leur départ. » Spécialisée dans l’investigation, Lydie a été obligée de s’adapter afin de pouvoir poursuivre ses enquêtes tout en limitant ses interactions avec les personnes rencontrées. « Je ne vais sur le terrain que dans le cadre des investigations que l’on mène, pour faire des perquisitions, des interpellations, précise-t-elle. Avec le confinement, il y a eu moins de délinquance et donc moins d’affaires à traiter. Parfois, les auditions se font par téléphone car beaucoup de gens ont peur d’entrer dans les locaux. Les avocats ne se déplacent plus, ils peuvent être présents par visio ou par téléphone. Tout est différent maintenant, on s’adapte.» A Paris, Thibaut Chevillard