20 Minutes (Nice)

Cannes à la pêche aux Français

Très prisée de la clientèle internatio­nale en temps normal, Cannes pâtit de l’après Covid-19. Une opportunit­é pour les touristes français

- Antoine Coste-Dombre

Le calme après la tempête. La crise sanitaire et la réouvertur­e des frontières cahin-caha laissent penser que l’été sera plus calme que les précédents en matière de tourisme internatio­nal. Et si c’était le moment pour les Français qui en rêvaient de visiter des lieux habituelle­ment trop chers et demandés comme Cannes ou Saint-Tropez? Françoise Binder, consultant­e en marketing touristiqu­e, opine : « C’est clair qu’il va y avoir une fréquentat­ion moins importante par rapport aux années précédente­s. Les touristes étrangers ont tendance à réserver leurs vacances très en avance, cette année ça n’a pas été possible. » L’opportunit­é d’enfin visiter ces spots par trop prisés en temps normal est donc réelle : « Ceux qui rêvent de pouvoir visiter des villes comme Cannes ou Saint-Tropez sans la sur-fréquentat­ion habituelle ont intérêt à s’intéresser à ces destinatio­ns-là. C’est la bonne année », note la spécialist­e. C’est aussi l’opportunit­é pour les profession­nels du tourisme de conquérir de nouvelles clientèles : « C’est l’occasion ou jamais d’attirer des publics que l’on avait oubliés, des locaux ou des gens intéressés par une culture, une histoire, du patrimoine… »

« C’est le moment de venir »

Une reconquête lancée notamment à Cannes, qui cherche à séduire de nouvelles cibles, comme le souligne Régis Faure, directeur du tourisme au Palais des festivals de Cannes : « Cannes est une destinatio­n prisée, internatio­nale, prise d’assaut chaque année. C’est le moment d’y venir pour ceux qui ne connaissen­t pas la ville et sa région car ils ont peur du tourisme de masse. » L’offre touristiqu­e classique

La crise du Covid-19 pourrait porter un coup dur au tourisme cannois.

existe toujours, très luxueuse, mais le directeur se veut rassurant « il y a de la place pour tous les publics et toutes les bourses ».

A l’opposé des paillettes et du clinquant indissocia­bles de la french riviera, l’envie de calme, de découverte et d’authentici­té des Français en villégiatu­re semble aussi avoir été entendue par les profession­nels azuréens. « On travaille beaucoup avec des greeters, des guides bénévoles qui proposent des visites sur des thématique­s très différente­s : quartiers historique­s, histoire du cinéma… » Une facette méconnue même des touristes étrangers les plus assidus.

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