Dans les coulisses du premier congrès de l’ère «Covid-19»
Le salon Heavent Meetings se tient jusqu’à ce mercredi soir dans le respect des mesures barrières
« Ça n’est pas vraiment pratique pour le business, soupire une exposante. En rendez-vous, normalement, on préfère voir les expressions du visage. C’est plus simple, avec un client. » Mardi à Cannes, dans les allées du salon Heavent Meetings, le premier congrès international de France à se tenir depuis le déconfinement, on a dû apprendre à composer… avec le masque.
Cocktails interdits
Evidemment obligatoire, la protection individuelle était l’une des conditions sine qua none pour la reprise du tourisme d’affaires dans la cité des festivals, lourdement touchée par les annulations d’événements en série. Ce salon du redémarrage donc, consacré à l’événementiel, réunit 1 850 personnes jusqu’à ce mercredi soir au Palais des Festivals, soit « à peu près la même fréquentation que l’an dernier », se réjouit Romuald Gadrat, le présidentfondateur de l’événement. Et (presque) personne ne semblait rechigner à appliquer les mesures barrières, rappelées en long en large et en travers dans tous les supports de communication et des affiches. Des bornes proposent également du gel hydroalcoolique un peu partout dans le centre de congrès. « Il a fallu s’adapter. On ne peut plus faire de cocktails, de soirée dansante, de buffet. Mais les gens jouent le jeu. L’événementiel est un des secteurs les plus touchés par la crise et il y a une grosse motivation pour faire repartir la machine », explique-t-il.
Et dans les allées du rendez-vous professionnel, pour ceux dont le masque aurait tendance à glisser, une voix rappelle régulièrement au micro que son port « sur la bouche et le nez est obligatoire. » « Nos équipes sont également mobilisées pour faire des petits rappels à l’ordre, précise Romuald Gadrat. Il y a aussi des gens derrière les caméras du palais qui peuvent intervenir si des groupes sans masque se forment à l’extérieur par exemple ». Le centre de congrès vient d’ailleurs d’annoncer avoir obtenu le label «Covid 19 business ready ». Une certification comportant « une centaine de points de contrôle » et sur laquelle Cannes compte s’appuyait pour faire revenir les touristes d’affaires.