20 Minutes (Nice)

« Rentrée masquée mais normale »

« 20 Minutes » s’est rendu dans une école de Nice, où les parents et les enseignant­s ne semblaient pas vraiment inquiets

- Olfa Ayed

« Je suis stressée comme une maman qui laisse son bébé à l’école pour la première fois », souffle la mère de Noé qui fait sa première rentrée des classes à l’école maternelle Fuon Cauda 2, à Nice. Il est 10h30, mardi, lorsque les derniers enfants entrent dans l’établissem­ent, accrochés aux jambes de leur parent.

Une rentrée classique ? Pas vraiment pourtant. La menace du nouveau coronaviru­s est rappelée dès l’entrée dans le bâtiment. Toutes les personnes qui arrivent doivent se frictionne­r les mains avec du gel hydroalcoo­lique et les enseignant­s, le personnel et les parents doivent tous porter un masque, conforméme­nt aux directives de l’Education nationale. Facile. A Nice, déjà depuis le 20 août, un arrêté rend le masque obligatoir­e dans l’ensemble de la commune. Enfin, sur les murs des parties communes, des comptines et des affiches expliquent aux enfants comment se moucher et se laver les mains. Des gestes que certains ont déjà bien intégrés. « La petite est autonome, elle a compris pour les masques et, en extérieur, dès qu’elle touche quelque chose, elle se lave les mains », déclare le grand-père de la petite Elya, occupée à dessiner.

« Bien pour leur vie sociale »

Malgré la reprise de tous les élèves et le risque d’une distanciat­ion compliquée, certains parents se réjouissen­t de la reprise : « C’est bien pour les enfants, pour leur vie sociale », considère le grand-père d’Elya. Même son de cloche du côté de la maman de Noé : « Je n’ai pas plus peur que ça et les enfants doivent avoir des interactio­ns, c’est important. » Il est 11 h, les parents doivent repartir et les premiers cris et pleurs se font entendre. « C’est une rentrée masquée, mais normale », tranche la directrice de cette école maternelle, Anne Guimonnet. La mise en place des consignes et du protocole sanitaire, lourd, a forcé les établissem­ents à s’adapter aux nouvelles règles.

« Quand on est directeur, il faut s’accorder à ces nouvelles façons de vivre, comme tout le monde. Je ne suis pas très inquiète, au début je l’étais mais aujourd’hui je suis plus sereine », analyse celle qui entame sa cinquième rentrée dans l’établissem­ent. Une rentrée inédite, masquée et surveillée mais importante pour le recteur de l’académie de Nice, Richard Laganier, qui évoque une « accentuati­on des efforts » sur les élèves du premier degré avec l’organisati­on d’évaluation­s obligatoir­es pour analyser « les acquis des élèves et pour effectuer un accompagne­ment personnali­sé ».

« Cette période a été compliquée pour les élèves. Il faut tout mettre en oeuvre pour réduire les inégalités », ajoute Richard Laganier.

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Une élève de moyenne section en plein exercice, mardi à Nice.

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