Le mauvais bilan d’un été marqué par le Covid-19
De Nice à Cannes, la haute saison enregistre un net recul
«On croyait pouvoir faire un mois d’août correct jusqu’au bout. Mais, le placement des Alpes-Maritimes en zone rouge la dernière semaine a fait fuir les vacanciers», souffle Denis Cippolini. Et pour le patron du syndicat des hôteliers niçois, le départ du Tour de France n’a pas été non plus la fête attendue. Au final, « on a dit haut et fort qu’il ne fallait pas venir. Alors, les gens ne sont pas venus », soupire le responsable qui espère tout de même que « les images montrées à la télé donneront envie aux touristes de venir l’an prochain».
Ça ne «limite pas la casse»
S’il y a eu un pic en milieu d’été, avec des commerces et des plages bondées, surtout remplis de Français, la « haute saison » a été franchement réduite, cette année, sur la Côte d’Azur. Les professionnels comptent entre 50% et 60% d’occupation dans les offres d’hébergement en juillet, moins de 80% pour août… En net recul. Marqué par la pandémie du Covid-19 et la fermeture de certaines frontières, le tourisme estival local, traditionnelle locomotive économique, n’aura donc pas permis de « limiter la casse », confirme Christine Welter, la présidente du syndicat des hôteliers de Cannes.
« On a vu des visiteurs qu’on n’avait pas l’habitude de croiser ici, détaille-t-elle dans une cité des festivals, qui en a été justement privée cette année. Des Lituaniens, des Estoniens ou encore des Roumains ont pris leur voiture.
Mais, la fréquentation est restée plus basse [entre 10, en août, et 20 points de moins, en juillet]. Et avec les prix remisés pour pouvoir attirer plus de monde, tout cela pèse sur le chiffre d’affaires. Il baisse de 40% par rapport à l’été dernier.»
« Sur l’année, on est à 80 % de perte de chiffre d’affaires et c’est une catastrophe», soupire-elle. Les premiers effets s’annoncent. Au Martinez, un plan de sauvegarde de l’emploi prévoit déjà 29 départs.