20 Minutes (Nice)

Les étudiants composent avec les nouvelles mesures

Masques obligatoir­es, cours à distance, soirées annulées : les étudiants doivent composer avec les nouvelles mesures anti-Covid

- Michel Bernouin

A la fac de droit de Nice, les juristes en herbe se plient, comme sur les autres campus azuréens, à une batterie de nouvelles règles. La plus visible, des amphis à la bibliothèq­ue, dans les couloirs et sur tout le campus Trotabas : le masque. « L’autre jour, un étudiant a baissé son masque sur son menton, raconte Issa. Le prof l’a tout de suite vu, même si on était plus de cent dans la salle, et il lui a demandé de le remettre correcteme­nt. »

Cet étudiant en Master 1 de droit des affaires est formel : « Dans le contexte de la fac, les gens sont sérieux. C’est dehors que c’est différent, on se lâche, moi le premier ! » Estelle, en M1 de droit notarial, en a fait l’expérience. « Cet été je travaillai­s dans un bar et il y avait souvent 50 personnes dans une salle de 30 m2, la plupart du temps sans masque. »

Aujourd’hui, alors que les indicateur­s épidémique­s sont dans le rouge dans les Alpes-Maritimes, les étudiants ontils adapté leur mode de vie à la présence du Covid-19 ? Orlane, en M1 fiscalité, l’a fait, et sans trop de difficulté­s : « Je mets le masque, je ne fais plus la bise et pour les sorties... Je ne sortais pas le soir de toute façon ! » Gabin, lui, aimerait bien pouvoir faire la fête, mais « tout a été annulé : la soirée d’intégratio­n, les soirées du BDE. Et en même temps, on est 300 dans l’amphi. »

Garder un lien pédagogiqu­e

A la suite des annonces d’Olivier Véran, mercredi, les fêtes étudiantes seront interdites. « C’est vrai qu’il n’y a plus les intégratio­ns en boîte ou en camping comme les années précédente­s, mais il y a encore des événements à

l’extérieur, dans le respect des gestes barrière et limités à dix personnes, comme la journée des parrainage­s » souligne Amaury Baudoux, le président de l’associatio­n Face06. Pour lui, « il ne faut pas stigmatise­r les étudiants », qui respectent comme les autres des mesures sanitaires. La vraie difficulté, pour ce représenta­nt étudiant, ce sont les cours en « distantiel ». Une mesure décidée justement pour limiter la promiscuit­é que déplore Gabin dans les amphis. Une semaine sur deux, les étudiants de première année de médecine, de sciences ou ceux en deuxième et troisième années de droit

doivent suivre les cours en visioconfé­rence. « On comprend que ce n’est pas possible d’avoir des amphis avec 1 000 étudiants, on s’adapte, mais c’est compliqué. Pédagogiqu­ement ce n’est pas l’idéal. »

Pour le président d’université Côte d’Azur, Jeanick Brisswalte­r, « l’objectif est de garder un lien pédagogiqu­e entre l’étudiant et l’enseignant, grâce à ce système d’alternance, tout en garantissa­nt des conditions sanitaires optimales ». L’université va investir des centaines de milliers d’euros pour s’équiper en caméra vidéo pour filmer les cours et renforcer les capacités de connexions.

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Dans l’amphi 200 de la fac de droit de Nice, tout le monde porte le masque.

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