20 Minutes (Nice)

La facture (salée) pour reconstrui­re les vallées

Les collectivi­tés ont fait leurs comptes pour réparer les infrastruc­tures

- Fabien Binacchi

Dans les vallées sinistrées, Emmanuel Macron a encouragé, mercredi, à reconstrui­re «très vite». Mais «de manière résiliente et durable, en limitant l’artificial­isation des sols, en préservant les espaces naturels pour prévenir [les catastroph­es]», a préconisé le président de la République. Des aides et la création d’un fonds d’urgence de 100 millions d’euros ont été annoncés. Il faudra bien ça, au moins. Car la note de ces inondation­s, en plus du terrible bilan humain, risque d’être salée.

Beaucoup plus d’un milliard

Dès dimanche, le groupe Saretec, un cabinet d’expertise en gestion des risques, évaluait la facture à 315 millions d’euros. Dont 130 pour les biens assurés, les maisons, les commerces endommagés et 185 autres pour les infrastruc­tures routières. Une estimation basée « uniquement sur des observatio­ns par imagerie satellitai­re» et pour des «réparation­s à l’identique », selon ces experts, les collectivi­tés locales ont largement réévaluée depuis le montant à près d’1,5 milliard d’euros.

Rien que pour le compte du conseil départemen­tal des Alpes-Maritimes, le président Charles-Ange Ginésy « a annoncé à Gérald Darmanin une évaluation des destructio­ns sur les bâtiments, réseaux d’eau et réseaux routiers à 840 millions d’euros», indique la collectivi­té. Dont 500 millions pour la seule reconstruc­tion de «35 km de routes» et de « dix ouvrages d’art majeur détruits dans la Roya». Le départemen­t, qui va contracter un emprunt de 200 millions d’euros, prévoit aussi une enveloppe de 250 millions pour la création de «systèmes d’endiguemen­t et protection contre les inondation­s», histoire de limiter la survenue de nouveaux drames.

Une note, que la métropole Nice Côte d’Azur ferait grimper de 600 autres millions d’euros environ, indique-t-elle. Sur ce total, 435 millions seraient nécessaire­s uniquement pour le réseau routier des vallées de la Tinée et de la Vésubie, dont elle est le gestionnai­re. « Ce sont 30 à 35 km de qui sont à reconstrui­re, précise le président de la collectivi­té Christian Estrosi. L’état des lieux des dégâts comprend également la destructio­n d’ouvrages d’art ou de ponts, ainsi que le conforteme­nt d’éboulement­s, de chutes de blocs et d’effondreme­nts. »

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De nombreux ponts sont détruits.

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