«Tout le monde adore Diego»
Il y a des gens, comme ça, on sait tout de suite qu’on n’arrivera pas à les détester. Diego Schwartzman est ainsi fait. L’Argentin, qui défie Rafael Nadal ce vendredi pour sa première demi-finale en Grand Chelem, donne envie de le prendre par l’épaule pour aller se faire un bon asadao (une grillade). Mercredi soir, Novak Djokovic nous a surpris quand, au moment de répondre à une banale question sur Schwartzman, il s’est lancé dans une tirade enflammée : « Il mérite plus que d’autres joueurs, car il travaille d’arrache-pied. C’est une personne très amicale, vraiment très sympa. Tout le monde adore Diego!»
Et pour cause, l’Argentin de 28 ans est un cas particulier. Il a gravi les marches sans vraie structure, comme beaucoup de Sud-Américains, et, surtout, a su faire avec un physique de crevette que beaucoup pensaient rédhibitoire. Avec son 1,70 m, il est en effet le plus petit joueur du top 100, et de loin. «Je l’ai découvert en 2014, nous raconte Stéphane, un fan de tennis de la région bordelaise qui combattait un temps les insomnies en se matant des tournois secondaires en Amérique du Sud. J’ai tout de suite remarqué son profil atypique, spectaculaire. Il était petit mais il remettait tout, avec une couverture de terrain exceptionnelle. » L’Argentin est une anomalie dans le tennis moderne. « Quand j’avais 13 ans et qu’un médecin m’a dit que je ne dépasserai pas 1,70 m, j’étais dévasté, raconte-il dans une lettre sur le site de l’ATP. Je me demandais si j’allais continuer à jouer. Mes parents ne m’ont pas laissé sombrer. Ils m’ont dit que ma taille ne devait pas influencer mes rêves. »