«Mon verdict engendre des choix de vie pour certains»
Dans la sixième saison d’« Objectif Top Chef », Philippe Etchebest met à l’honneur le terroir
A partir de ce lundi, sur M6, le chef Philippe Etchebest s’arme de ses couteaux les plus affûtés et de ses conseils les plus avisés pour dénicher les futurs talents de la cuisine dans « Objectif Top Chef ». Pour cette sixième saison, l’accent est mis sur le terroir et une alimentation plus responsable. Le chef d’orchestre de l’émission a fait le point sur les temps forts à venir lors d’une table ronde virtuelle avec les médias.
Y a-t-il une tendance culinaire qui s’est retrouvée dans les assiettes des candidats cette année ?
Je me souviens d’une année où il y avait des cromesquis partout, une autre où c’était des pickles. Là, c’était homogène. Il y avait beaucoup d’audace. Maintenant, les candidats me connaissent par coeur. Ils se sont nourris de mes jugements. Ça a évolué.
Est-ce que « Objectif Top Chef » est l’émission dans laquelle vous prenez le plus de plaisir ?
«Cauchemar en cuisine», c’est du coaching. «Objectif Top Chef», c’est la transmission. «Top Chef», c’est l’excellence, le concours. Les trois programmes sont différents et c’est pour ça que je prends du plaisir à chaque fois.
« Objectif Top Chef », ce n’est pas justement du coaching, de la transmission et de l’excellence ?
Il y a les trois, mais le coaching n’est pas le même que dans « Cauchemar en cuisine », où c’est quand même plus violent psychologiquement. Il y a plus une approche pédagogique avec «Objectif Top Chef», parce que je m’adresse à des jeunes cuisiniers. C’est un step différent de « Top Chef », où je vais parler de pro à pro.
Vous êtes un sacré comédien…
Je joue de ça pour faire monter la pression, parce que c’est aussi pour moi un moyen de jauger les candidats, par rapport à leur maîtrise du stress. Le plus difficile, c’est quand il y a une ou deux étoiles [les plats des candidats sont jugés sur une échelle d’une à cinq étoiles], parce que je dois
argumenter. Et, surtout, les encourager à continuer. Mon verdict va engendrer des choix de vie pour certains.
En quoi est-il important pour vous, dans la situation actuelle, de montrer votre engagement à la télé ?
Cet engagement pour les agriculteurs est extrêmement important. Heureusement qu’ils étaient là pendant le confinement. Quand tout a repris son cours normalement, moins de gens allaient vers les petits producteurs et c’est bien regrettable. Il faut les aider et les mettre en avant. Si je peux le faire à travers «Objectif Top Chef», tant mieux. Je ne fais pas de la télé pour faire de la télé.