20 Minutes (Nice)

Pas de quoi sauter de joie

Au terme d’une rencontre fermée, la France et le Portugal se sont séparés sur un petit 0-0 dimanche soir en Ligue des nations

- William Pereira

L’affront de l’Euro 2016 n’a pas été lavé. Ni aggravé. L’équipe de France a été tenue en échec par le Portugal au Stade de France, dimanche, dans le choc annoncé au sommet du groupe 3 de la Ligue des nations. Sans Eder ni Gignac, les hommes de Didier Deschamps ont rendu une copie mifigue, mi-raisin contre une équipe un peu plus joueuse que quatre ans auparavant. Tout n’est évidemment pas à jeter, mais il y a du travail avant les prochaines échéances, à commencer par le déplacemen­t en Croatie, mercredi.

Les premières limites du losange. Testé pour la première fois contre par Didier Deschamps contre l’équipe B de l’Ukraine, le losange du milieu de terrain n’a pas toujours donné satisfacti­on face au Portugal, notamment là où il était le plus attendu, dans les phases de possession. Entre les parties de cache-cache d’un Antoine Griezmann plus que jamais au bord de la dépression – reconnaiss­ons-lui néanmoins une belle demi-volée à la 30e –, les ballons envoyés au pif en profondeur par Rabiot et un Pogba guère plus inspiré, on ne peut pas dire que les Bleus aient brillé à la constructi­on. Constat à relativise­r : en face, le trio Danilo-Carvalho-Fernandes a contribué à compliquer la tâche du quatuor français.

Beaucoup mieux en seconde période. On ne sait pas ce qu’a dit DD dans le vestiaire à la mi-temps, mais vu comme les Bleus se sont mis à cavaler comme des purs-sangs sur le prix de l’Arc de Triomphe, on imagine que le débrief a été salé. Kylian Mbappé a salué en bonne forme son nouveau coéquipier Danilo Pereira

d’un dribble dont il a le secret, avant de buter sur Rui Patricio au très mauvais souvenir d’André-Pierre Gignac (46e). Sans parler de football champagne, les milieux de terrains axiaux se sont trouvés beaucoup plus souvent et il n’a manqué à Mbappé et Griezmann qu’une erreur d’inattentio­n de la muraille Dias-Pepe pour finir le taf.

Derrière, ça tient. Si les Portugais ont souvent eu la maîtrise au milieu, ils ont rarement su se montrer dangereux dans les 30 derniers mètres. Ronaldo est apparu éteint jusqu’à

son gros pétard du gauche en fin de match (90e) et le brillant Joao Felix n’a pas fait beaucoup mieux devant la cage d’Hugo Lloris (71e). Très propre, la charnière Varane-Kimpembe s’est montrée sereine, même quand le Portugal dominait en première période et sur les phases arrêtées. Même Pavard, le plus sollicité sur son couloir, a été franchemen­t loin de la noyade. Deschamps ne mentait pas quand il disait en début de semaine que la défense était un acquis. Pour l’attaque, il reste encore un peu de travail.

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Les Bleus de Paul Pogba ont été bien muselés par Joao Félix et les siens.

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