Sortis de crise
Le coronavirus et les mesures prises pour enrayer l’épidémie affectent l’économie. Mais des entreprises trouvent de nouveaux débouchés.
A nos lecteurs. Retrouvez votre journal «20 Minutes» jeudi dans les racks. En attendant, vous pouvez suivre toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
Dans les ateliers d’Orsteel Light, depuis quelques semaines, les machines-outils ont retrouvé leur fonction d’origine. Cette entreprise de Contes, tout près de Nice (Alpes-Maritimes), avait laissé tomber l’éclairage haut de gamme pour produire des protections en plexiglas. Les commandes avaient baissé de 50 % en mars et de 70 % en avril. En réorientant leur production, ils ont pu « survivre » à la crise du Covid-19.
« Nous avions prévu de fabriquer 1 000 de ces hygiaphones portatifs pour des pharmacies. Au final, nous avons sorti 10 000 unités pour différents types de commerces, dont de très grandes surfaces, détaille Adrien Sfecci, le patron de l’entreprise. Et, en plus, nous avons fabriqué des distributeurs de gel hydroalcoolique. Cela nous a permis de conserver le même chiffre d’affaires, de ne mettre personne au chômage partiel et même d’embaucher trois personnes. » La société familiale affiche désormais un effectif de 23 salariés. « Il n’y a pas eu de marge mais ça a permis de régler le loyer et de pouvoir payer les salaires, résume Adrien Sfecci. Et, sur le plan humain, tout le monde a été plus serein. Pas dans la crainte de se demander si l’entreprise allait devoir fermer. »
Privilégier les circuits courts
En quelques heures, l’entreprise avait réussi à modifier toute une partie de son usine et à lancer un site Internet : Protectionpourtous.com. Cette « modification éclair du modèle économique » d’Orsteel Light a surtout permis aux responsables de l’entreprise d’apprendre à s’adapter, à gagner en efficacité. « La crise nous a fait évoluer bien plus vite que prévu, assure le dirigeant de 35 ans. Aujourd’hui, on est en croissance. On sait trouver directement nos clients, privilégier les circuits courts. On s’est vraiment rendu compte que le “produire en France”, c’est capital. »