Nice démonte ses chaises bleues pour « sauver Noël »
Le maire a pris de nouvelles mesures et réclame un couvre-feu dès 20 h
Fini l’heure de sortie passée sur les chaises bleues. Pour éviter que les mesures de confinement perdurent pendant les fêtes de Noël, le maire (LR) de Nice a annoncé mercredi que les assises de la promenade des Anglais et les bancs de plusieurs quartiers stratégiques de la ville allaient être démontés dès ce jeudi. « Il y a encore trop de regroupements qu’il faut absolument éviter », a justifié l’élu.
« Pas question d’assouplir »
Christian Estrosi a aussi décidé de mettre en place un périmètre autour du marché de la Libération pour en contrôler les accès. Et il indique avoir demandé au préfet l’instauration d’un nouveau couvre-feu entre 20 h et 6 h. Les services de l’Etat n’avaient pas répondu mercredi soir. Ces nouvelles restrictions interviennent à Nice alors que le département des Alpes-Maritimes, qui affiche le taux d’incidence (361 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants) le plus faible de toute la région Paca (473 cas), a accueilli des malades du Vaucluse notamment. Et que l’accélération de l’épidémie de coronavirus semble marquer le pas.
Les chiffres dépassent cependant ceux de la première vague. Mardi, il y avait 72 personnes hospitalisées dans un des services de réanimation du département, contre 63, au maximum, au printemps, a rappelé le Pr Thierry Piche, vice-président du CHU de Nice. « Le pic de cette deuxième vague pourrait être atteint dans dix jours, mais il n’est pas question d’assouplir les mesures maintenant si l’on veut pouvoir préserver l’activité pour les fêtes de Noël », a appuyé l’élu, à l’occasion d’une visioconférence organisée en compagnie de responsables hospitaliers et de l’Agence régionale de santé (ARS) Paca. Et quid des contrôles des gestes barrières et du respect du confinement ? Le maire de Nice dit avoir relevé « une cruelle absence de la police nationale », dont il attend un bilan de l’action dimanche soir. La police municipale de Nice aurait dressé 1 406 PV le mois dernier et 890 ce mois-ci, dont 1 463 pour des infractions au port du masque et 425 pour non-présentation d’une attestation dérogatoire de déplacement.