Sur la qualité de l’air, la métropole a encore des efforts à faire
S’il note des avancées pour le vélo, un rapport déplore l’absence de zone à faibles émissions
L’an dernier, la métropole niçoise terminait onzième sur douze dans le classement des collectivités selon les efforts fournis pour améliorer la qualité de l’air. Cinq mois après les dernières élections municipales, le Réseau Action Climat, l’Unicef et Greenpeace France publient, ce jeudi, un nouveau diagnostic.
Il évalue « l’ambition des maires (ré) élus en matière de lutte contre la pollution atmosphérique liée au trafic routier ». Et s’il note des avancées pour le vélo, il décerne encore quelques mauvais points à Christian Estrosi, le maire. Son programme « indique peu d’évolutions », tranche le nouveau rapport transmis à 20 Minutes. Les associations regrettent le fait qu’il ne soit « pas encore question de proposer une zone à faibles émissions », que l’Etat rendra pourtant obligatoire à Nice dès 2021, ni de « généraliser la baisse des vitesses à 30 km/h ».
La collectivité renvoie justement la responsabilité à l’Etat et indique : « Nos démarches sont freinées par l’absence de réponse sur ces dossiers. » « Christian Estrosi demande, en vain, l’obtention du déclassement des routes à grande circulation depuis 2017, et la gratuité du contournement autoroutier de Nice depuis 2014 », assure la métropole. Des conditions sine qua non, selon elle, pour mener certains projets. Le maire « appelle à mettre en place une ZFE appliquée au transport routier de marchandises » qui représenterait à Nice « 44% des émissions » avec « 1 800 poids lourds par jour » sur la promenade des Anglais.
160 km de pistes cyclables
Les associations plaident pour la création « d’une zone à trafic limité pour réserver la circulation aux modes actifs », comme la marche et le vélo. Il n’en est effectivement pas question dans les plans de la métropole, mais celle-ci évoque les nouvelles zones cyclables créées avec la suppression des couloirs de bus le long de la ligne 2 du tramway. Elle met aussi en avant le « Plan Vélo pour atteindre 10 % de part modale du vélo d’ici à 2025 ». Cela représenterait 160 km de pistes cyclables supplémentaires.