A nouveau confinement, ras-le-bol des commerçants
Avec les nouvelles restrictions annoncées jeudi soir, les commerces niçois subissent directement les conséquences
Jeudi soir, les Français attendaient avec impatience 19 h et les nouvelles mesures pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Dans les Alpes-Maritimes, malgré les trois derniers week-ends confinés, on était un plus détendus : le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, expliquant mercredi qu’il n’y aurait « pas de mesures supplémentaires » sur la Côte d’Azur. Patatras. Comme quiz autres département, celui de Nice se retrouve contraint à de nouvelles restrictions, notamment pour le commerce « non essentiel », fermé pendant quatre semaines.
Et c’est le ras-le-bol qui prédomine dans la capitale azuréenne. « On n’est plus là à attendre les annonces, lançait jeudi Vanessa Brakha, gérante du magasin de prêt-à-porter By Colette. On s’adapte toujours. Mais, le plus dur, ce n’est pas la décision, c’est le peu de temps qu’on nous laisse pour l’appliquer. » Même schéma du côté du Carré d’or. Lindsay Kobeitri est gérante de Hair Bar : « Avec le confinement le week-end, on a perdu nos plus grosses journées. J’ai déjà perdu 4 000 euros. » Elle ne comprend pas pourquoi son salon est plus concerné qu’un magasin alimentaire : « Depuis le début, on applique scrupuleusement le protocole. Rien ne change. Pourquoi continuer de nous confiner ? Il n’y a pas plus de cas dans mon salon qu’à Carrefour. On ne vit plus, on survit. »
« Des règles strictes »
Pascale Fages travaille à L’épingle à linge, dans le Vieux Nice.« Tout le monde préférerait qu’on ouvre à nouveau. Pour le magasin, ça permet de se faire un peu de marge, mais je suis partisane de règles strictes pour avoir des résultats plus efficaces. Là, on a juste l’impression de faire des sacrifices qui ne servent à rien. On a eu des demi-mesures. » Elle développe : « On sait que le mot d’ordre, c’est la flexibilité. On fait à la carte depuis le début de la crise sanitaire. » Tous les commerces dit « non essentiels » fermeront ce vendredi minuit. Les libraires et des disquaires ne font désormais plus partie de cette catégorie.