Mandelieu déploie ses filets pour lutter contre la pollution
A Mandelieu, la ville teste un dispositif pour protéger la Méditerranée
Chaque année, selon la mairie de Mandelieu-La Napoule, 10 000 t de déchets plastique seraient rejetées en Méditerranée depuis les côtes françaises. Le maire (LR) Sébastien Leroy y voit « un désastre » contre lequel la commune a décidé de prendre sa part de responsabilité. Après l’installation de douze filets anti macrodéchets sur les berges de la Siagne, début 2020, et de deux autres dans la zone commerciale des Tourrades, la municipalité a décidé d’équiper également douze exutoires, directement sur les plages.
Une carte de l’incivisme
« Ces nouveaux dispositifs ont été développés avec un système de maillage différent et breveté par Pollustock, la société mandelocienne avec laquelle nous travaillons », détaille l’élu à 20 Minutes. « C’est un projet vertueux pour l’environnement et pour l’économie locale », vante-t-il aussi.
Les déchets entraînés jusque-là par l’écoulement des eaux sont ainsi bloqués et vidés régulièrement. Rien que sur les quelques filets installés en 2020, près de 1 962 mégots jetés sur la voie publique ont été collectés en cinq mois, indique la collectivité. « Et quand on sait qu’un seul mégot pollue 500 l d’eau, le bénéfice est rapidement indiscutable », avance Sébastien Leroy, qui entend aussi traiter « le problème à la racine ». « Les filets que nous avions déjà en test nous ont permis de dresser une carte de l’incivisme, pour savoir où concentrer des patrouilles de police municipale », poursuit le maire. Alors que, sur les berges de la Siagne, moins fréquentées, la pollution constatée s’est avérée « faible voire nulle », dans les zones commerciales, il a été relevé une « forte capacité de captage de déchets », note la municipalité. Elle rappelle sur son site Internet que le jet de mégot peut coûter jusqu’à 500 € aux contrevenants. Et causer du tort à la nature.