20 Minutes (Nice)

Une Antiboise écrit une série de «contes qui comptent»

À 28 ans, Tenessa Hotkins, de son pseudo, va publier sept histoires pour «éduquer» les enfants

- Élise Martin

Sept contes pour les sept jours de la semaine. C’est sur ce principe que se base la série Des contes pour bien grandir de Tenessa Hotkins [elle ne préfère pas communique­r sous son vrai nom]. «Le premier traite de la tolérance, le second de la beauté intérieure, précise l’auteure. Les autres succèdent la nécessité d’être gentil, de croire en ses rêves, de trouver un travail qui nous plaît, du besoin de remettre parfois en cause le système et le septième à ne pas avoir honte de qui l’on est ! »

Eduquer en faisant rêver

L’inspiratio­n de cette Antiboise de 28 ans vient de son imaginatio­n, mais aussi de son vécu. Elle raconte : « Je suis née avec la mucoviscid­ose. À 12 ans, lors de ma greffe des poumons, j’ai fait un AVC et une hémorragie interne. Ça m’a mise dans un fauteuil roulant électrique.» Depuis son enfance, elle se bat pour sensibilis­er son entourage sur son vécu. «J’ai assez mal vécu ma rentrée en primaire, aucun enfant ne voulait s’approcher de moi. J’ai appris que c’était parce que leurs parents avaient peur qu’ils n’attrapent ma maladie. Ma mère a fait intervenir un médecin pour instruire sur la mucoviscid­ose. Du jour au lendemain, tous mes camarades de classe se sont mis à jouer avec moi. » Ces contes destinés aux 2 à 7 ans, sont donc également un moyen d’éduquer « en faisant rêver ». Elle indique : « D’une certaine manière, c’est pour éviter qu’une personne dans la même situation que moi se retrouve seule comme j’ai pu l’être. » En deux mois, l’Antiboise a d’abord imaginé les morales, puis les histoires. Ensuite, elle a trouvé des illustrate­urs différents pour chaque conte. « C’était important de faire découvrir différents styles de dessins. Je veux vraiment un livre découverte pour un public qui apprend mieux à cet âge. » Elle conclut : « Les mots s’envolent, les écrits restent », c’est donc la meilleure façon pour elle de transmettr­e « ces contes qui comptent ». Un financemen­t participat­if pour l’aider à la concrétisa­tion de son projet débute le 1er mai sur Ulule.

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Il y a sept contes pour sept jours.
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