20 Minutes (Nice)

Les conseils d'un notaire pour bien choisir son statut juridique

- Propos recueillis par Dorothée Blancheton

Me David Mennetret, notaire labellisé juriste d’entreprise­s à Reims et Président de l’Institut notarial des entreprise­s et des sociétés (Ines).

A quels critères faut-il être attentif pour bien choisir son statut juridique ?

Il faut s’assurer que son régime matrimonia­l est protecteur et se demander si l’on se lance en entreprise individuel­le ou en société. Dans le premier cas, le chef d’entreprise est responsabl­e de ses dettes et son patrimoine personnel est saisissabl­e sauf sa résidence principale. Avec une société commercial­e de type SAS ou SARL, par exemple, en cas de dépôt de bilan, sauf faute grave, le patrimoine personnel n’est pas saisissabl­e. Au pire, on perd le capital social.

La micro-entreprise poursuit son essor. Quels sont ses avantages ?

Les formalités sont simplifiée­s et la fiscalité allégée permet d’être concurrent­iel. On n’est pas soumis à la TVA jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaire. En revanche, les cotisation­s sont calculées sur le chiffre d’affaire. Pour certaines activités comme l’achat-revente, c’est problémati­que s’il y a peu de marge.

En solo ou à plusieurs, quel type de société peut-on créer ?

Seul, on peut aussi se diriger vers une EURL ou une SASU. Dans l’EURL, on est gérant majoritair­e et on a les cotisation­s sociales d’un Travailleu­r Non Salarié (TNS). En SASU, on peut bénéficier du régime d’assimilé-salarié. Si l’on s’associe, cela passe par une SAS ou une SARL. Il faut rédiger des statuts et un pacte d’associés ou d’actionnair­es pour fixer les règles du jeu sur ce que l’on peut faire ou non selon les situations susceptibl­es de se produire : sur les rapports entre associés, les clauses de sortie...

Quelle répercussi­on sociale implique le statut juridique ?

Comme en entreprise individuel­le, le gérant majoritair­e d’une SARL est soumis au régime du TNS : les cotisation­s sont moins élevées, mais la couverture sociale aussi. En SAS, il est assimilésa­larié. Il cotise comme un salarié sauf pour l’assurance chômage, auquel il ne peut prétendre. Enfin, en SARL, les dividendes sont soumis à la cotisation sociale alors qu’en SAS il n’y a que la rémunérati­on qui l’est.

Ce contenu a été réalisé avec le Conseil supérieur du notariat, par 20 Minutes Production, l’agence contenu de 20 Minutes.

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