Des plateformes numériques mises K.-O. lors du lancement de l’école à la maison
Des problèmes techniques ont affecté les plateformes d’enseignement en ligne mardi, pour le retour de l’école à la maison
Un an après, ils ont l’impression de revivre le même cauchemar. Mardi, c’était le premier jour du retour de l’enseignement à distance pour tous les écoliers, collégiens et lycéens de France, les établissements scolaires étant fermés pour tenter de freiner l’épidémie de Covid-19. Et, comme l’an dernier lors du premier confinement, les problèmes techniques se sont succédé.
Messages d’erreurs, sites inaccessibles. De nombreux témoignages sur Twitter ont fait état d’une impossibilité de se connecter aux ENT (espaces numériques de travail), qui permettent aux élèves d’accéder aux devoirs déposés par leurs enseignants. Idem pour la plateforme du Cned Ma classe à la maison, qui donne accès à des cours par visioconférence et à des contenus interactifs. Nous avons pu nous-même constater l’inaccessibilité du site Pronote, saturé mardi matin alors qu’il était encore accessible lundi soir. Nous avons aussi essayé d’accéder au site du Cned Ma classe à la maison. Nous est apparue cette notification : « Votre connexion a échoué. »
«Fatiguée et énervée»
Du côté des enseignants, la colère était de mise mardi matin. Isabelle Ratao, prof de SVT, craint de perdre contact avec ses élèves : « Je suis fatiguée et énervée de m’être cassé la tête à envoyer des exercices à mes élèves, qui vont se décourager de ne pas pouvoir se connecter. » La situation suscite aussi l’ire des syndicats d’enseignants. « Avec 12 millions d’élèves et 1,2 million de personnels, on pourrait imaginer que la 6e économie mondiale pouvait déployer des solutions numériques à la hauteur », déclare Sud Education dans un communi- qué. « Un an, c’était sûrement trop court pour préparer le #distanciel et la #ContinuitePedagogique », s’insurge aussi le SNUIPP-FSU sur Twitter. Dans un communiqué, le ministère de l’Education nationale a précisé que les problèmes de connexion n’avaient pas lieu partout et que « 500 000 élèves et professeurs » avaient accédé aux plateformes mardi et que « 150 000 classes virtuelles » avaient eu lieu. Tout en promettant que « la fluidité » de ces plateformes allait « se rétablir progressivement dans les heures qui viennent ».