20 Minutes (Nice)

Adopte des abeilles sauvages

- Fabrice Pouliquen

Elles vivent en solitaire, ne fabriquent pas de miel, ne piquent pas. Pour ces raisons, les abeilles sauvages sont moins connues que leurs cousines, les abeilles domestique­s. Pourtant, ces insectes solitaires oeuvrent aussi à la pollinisat­ion et font face aux mêmes menaces : pesticides, urbanisati­on, parasites. Aussi, « le risque d’extinction est réel pour certaines espèces sauvages », explique Lise Ropars, écologue à l’Institut méditerran­éen de biodiversi­té et d’écologie.

Une bonne raison d’accueillir chez soi un nichoir pour abeilles sauvages? C’est ce que proposent l’entreprise suisse Pollinatur­e* avec BeeHome, en France, depuis 2018, ou encore les Dorloteurs d’abeilles*, projet lancé en mars 2020 par l’entreprise rochelaise Un toit pour les abeilles. Dans les deux cas, leurs nichoirs sont des maisonnett­es en bois, semblables aux hôtels à insectes. Particular­ité : ils se composent de tubes comme autant de tiges creuses, abri naturel préféré d’un grand nombre d’abeilles sauvages pour confection­ner leurs nids. «L’avantage de nos nichoirs est qu’ils peuvent être posés aussi bien dans un jardin que sur un balcon, voire un rebord de fenêtre», explique Pauline Jung, responsabl­e de développem­ent aux Dorloteurs d’abeilles.

Ces nichoirs sont livrés avec de premiers cocons prêts à éclore. Les Dorloteurs proposent en plus un système d’abonnement qui permet un suivi dans le temps des cocons. En un an, les Dorloteurs ont essaimé 3239 nichoirs en France, tandis que BeeHome en comptabili­se 10 000 dans l’Hexagone depuis 2018.

* Pollinatur­e.net/fr et Lesdorlote­urs.fr

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